Oeuvres . ; Ceft trop vivre ennemis ; jen fuis las pour ma part : Si comme moi la guerre timportune « îl ne tiendra quà toi que déformais Nous ne vivions en pleine paix. Du meilleur de mon cœur, lui répondit Finettr, Quoi, tout de bon , dit lun ? Oui, dit lautre» Voyons, Reprît le Chat ; pour faire alliance compleffe, Ouvre-moi ton logis, que nous nous embraiTion;. Volontiers; vous navez quà lever une planche Qui le ferme de ce côté. Ki7 iii Œuvres di M. de la Motte ,Ça, dit le Chat de bonne rolonté ,Et qui déjà croit tenir dans fa mancheSouris & lard tant convoité.De Tes deux griffes il attra


Oeuvres . ; Ceft trop vivre ennemis ; jen fuis las pour ma part : Si comme moi la guerre timportune « îl ne tiendra quà toi que déformais Nous ne vivions en pleine paix. Du meilleur de mon cœur, lui répondit Finettr, Quoi, tout de bon , dit lun ? Oui, dit lautre» Voyons, Reprît le Chat ; pour faire alliance compleffe, Ouvre-moi ton logis, que nous nous embraiTion;. Volontiers; vous navez quà lever une planche Qui le ferme de ce côté. Ki7 iii Œuvres di M. de la Motte ,Ça, dit le Chat de bonne rolonté ,Et qui déjà croit tenir dans fa mancheSouris & lard tant convoité.De Tes deux griffes il attrappeLe long morceau de bois où la planche pendoî Ce baiffe, elle levé. Alors Finette échappe Avec le lard quelle Chat court, mais trop tard, & bien loin de fon compte,Neut ni lard ni Souris, neut que fa courte honte. Le Prudent fçait tirer fon bien ,Mcme de lennemi qui penfe à le dé morale y viendroit nous fert en voulant nous Livre IV. 225 LES DEUX LIVRES,FABLE I X. T J Ai Vil quelquefois un Enfartf^ Pleurer dêtre petit, en être inconfolable* I Lélevoit-on lur une table î I Le Marmot penfoit être granJ. fout Homme eft cet Enfant, Les dignités, les pla^ces,La nobleffe, les biens , le luxe & la fplendeur >Ceft la table du Nain ; ce font autant déchafrcj. Quil prend pour fa propre demande à ce Grand , qui me regarde à peine, Et dont lacuèil même eft dédain ^Qui peut fonder en lui cette fierté hautaine ? Eft-ce fa race, ou Ton rang , ou Ton train fMais quoi ? de tes Ayeux la mémoire honorable yLautorité de ton emploi,Ton Palais j tes meubles , ta table ,Tout cela , pauvre homme ; eft-ce toi fRien moins ; &. puifquil faut quici je tapprétie,Un cœur bas, un efprit ame de vices noircieTe voilà nud , mais trait pour lùrplus ton orgueil te trompe & nous furfait. 22^ (FuVRES DE M. DE tA-MoTTE , Il eft quelques Puiflans que de leurs dons céleftesL


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