Gazette des beaux-arts . t trouver à M. Matout deux de cesbelles poses un peu tourmentées à la florentine, qui sont comme le contre-point de la forme et donnent du style par leur ingénieuse contrainte. A la gauche du spectateur, la Vierge présente à ladoration des ber-gers lenfant Jésus déjà dégagé des formes indécises et molles du nou-veau-né, comme un enfant divin quil est. Debout sur les genoux de samère, il accueille avec une majesté douce lhommage cordial de ces pau-vres gens. — Plus dune fois, Léonard de Vinci et Raphaël ont prêté àleurs Jésus une expression au-dessus de lenfance vulgair
Gazette des beaux-arts . t trouver à M. Matout deux de cesbelles poses un peu tourmentées à la florentine, qui sont comme le contre-point de la forme et donnent du style par leur ingénieuse contrainte. A la gauche du spectateur, la Vierge présente à ladoration des ber-gers lenfant Jésus déjà dégagé des formes indécises et molles du nou-veau-né, comme un enfant divin quil est. Debout sur les genoux de samère, il accueille avec une majesté douce lhommage cordial de ces pau-vres gens. — Plus dune fois, Léonard de Vinci et Raphaël ont prêté àleurs Jésus une expression au-dessus de lenfance vulgaire. Lesprit duDieu agite le maillot. Dans le panneau inférieur, les oliviers au feuillage amer et pâle voientle supplice intellectuel qui précéda le supplice physique, et ne fut pas lemoins douloureux. — Le panneau correspondant représente lEcce Homo,la victime céleste offerte aux crachats, aux coups et aux insultes bes-tiales de la multitude, hostile à toute grande idée, quelle vienne dun. 9?ûwe/~ PEINTURES MURALES DE M. MATOUT. 101 Dieu ou dun homme. Larchivolte contient une Élise au tombeau dunetristesse deffet et dune sévérité de style admirables. Le corps, détachéde larbre infâme, saffaisse et se plie avec cette inerte rigidité cadavé-rique que rarement nous avons vue mieux exprimée, quoique tous lesgrands maîtres aient traité ce sujet. Des muscles dathlète se modèlentsous la blancheur exsangue du corps, et lon sent quen se redressant autroisième jour sur sa couche de pierre, il aura la force de terrasser laMort. — Les saints personnages qui le soutiennent sajustent avec styleet grandeur. Toutes ces peintures sont sur fond dor, et, avec larchitec-ture, forment un riche cadre à la composition du milieu où lor nest pasemployé, et quon doit regarder comme une scène vue à travers unearcade. Il serait à désirer que les panneaux restés vides dans les entre-deuxdes fenêtres fussent confiés à M. Matout, sils doivent êtr
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