. Les Français peints par eux-mêmes . de vitesse entre lesquêteurs et la loueuse. Cest une ernur quil in)porte dedèiruire. Lordre dans lequel ils se suivent a été savam-ment calculé. Comme le tribut levé par celle-ci est forcé,et que lautre est volontaire, les fidèles, perdus dansleurs dévolions, ne tireraient point leur bourse pour lespauvres, encore moins pour les frais de léglise ; mais ilssont tenus de la tirer pour payer leur chaise, et, pen-dant quils ont encore largent à la main, le quêteursurvient à propos sur les pas de la loueuse, qui joueainsi le rôle du pilote devant la requin. Ell


. Les Français peints par eux-mêmes . de vitesse entre lesquêteurs et la loueuse. Cest une ernur quil in)porte dedèiruire. Lordre dans lequel ils se suivent a été savam-ment calculé. Comme le tribut levé par celle-ci est forcé,et que lautre est volontaire, les fidèles, perdus dansleurs dévolions, ne tireraient point leur bourse pour lespauvres, encore moins pour les frais de léglise ; mais ilssont tenus de la tirer pour payer leur chaise, et, pen-dant quils ont encore largent à la main, le quêteursurvient à propos sur les pas de la loueuse, qui joueainsi le rôle du pilote devant la requin. Elle ny perdpas, et les pauvres y gagnent, — sans compter la fa-brique. Autrefois cependant Jé avait chassé du templeles vendeurs qui sy étaient é A laisance de sa démarche, à son allure libre et déga-gée, on comprend tout dabord que madame Groslichardest chez elle. Les soins dun ménage lui sont inconnus :elle vit de léglise et dans léglise. Cest à peine si elle LA LOUEUSE DE CILUSES. 43. mange ou si elle couche ailleurs, et elle se ferait volon-tiers écrire à ladresse suivante : Madame, madame Gros-liciiard , ;i léglise de Elle a lu conscience de sadignité et porte haut la tète. Elle affronte le vicaire dansses luimcnrs et le curé dans ses caprices. Ces grandsdignitaires ont toujours pour elle un regard et un lavouer? madame Groslicliard i)c se confond pasassez dans les sentiments de respect et de vénération (|nileur sont dus. Elle vit trop prés du sanctuaire. Nul nestprophète en son pays, a dit la Sagesse d, s nations. Nousliasarderons ici cette variante du proverlie : « Nul nestsaint dans la sacristie de son église. » Certes, madame Groslicliard, élevée à ce conihie dhon-neur cl à ce haut crédit, partageant lencens du prêtrecl les bénéfices de la fabri(|ne, est bien excusable de nepas daigner apercevoir lhumble donneur deau bénite,et de traiter sans façon limportant sacristain, l


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