Velazquez . PRÉFACE Jai été élevé clans le cullc deVelaz(|ucz. ,1étals tout jeune, àMadrid ; mon pèie, par les joiu-nées radieuses comme on nenvoit (juen Espagne, me menaitparfois au musée du Prado, ounous faisions de longues stationsdans les salles espagnoles. Jensortais toujours avec un sentimentde profonde adndration pour Ve-:iz(piez. Les Mciùncs^ le Clirisl,les Lances hantaient mon imagi-nation. Plus tard, cpiand il me futpermis de fréquenter les cours delAcadémie de San Fernando, je retrouvai chez mes jeunescamarades datelier les mêmes élans denthousiasme. Velaz-quez était notre Dieu. Nou
Velazquez . PRÉFACE Jai été élevé clans le cullc deVelaz(|ucz. ,1étals tout jeune, àMadrid ; mon pèie, par les joiu-nées radieuses comme on nenvoit (juen Espagne, me menaitparfois au musée du Prado, ounous faisions de longues stationsdans les salles espagnoles. Jensortais toujours avec un sentimentde profonde adndration pour Ve-:iz(piez. Les Mciùncs^ le Clirisl,les Lances hantaient mon imagi-nation. Plus tard, cpiand il me futpermis de fréquenter les cours delAcadémie de San Fernando, je retrouvai chez mes jeunescamarades datelier les mêmes élans denthousiasme. Velaz-quez était notre Dieu. Nous connaissions ses œuvres par cœur,nous savions comment étaient peintes telle main, telle tète. Lemoindre des repentirs si fiéquenls dans ses œiivres ne nouséchajipait pas, et nous ne parlions de lui quen le désignant. IV PRÉFACE lcspectueiiscmcnt par son prénom « don Diego », ce qui, clansnotre pensée, voulait dire « le maître, le maître par excellence »,tout comme les Italiens disent Raphaël ou Michel-Ange. Vingt ans plus tard, quand je retournai à Madrid, messentiments dadmiration furent tout aussi vifs. Jamais jenoublierai limpression que me produisit le petit prince donBaltasar, si hardiment, si fièrement campé sur son genêtdEspagLie, galopant, lécharpo au vent, à travers les bruyèresdu Pardo ou de la Casa de Campo, tandis cpie les sommetsneigeux du Guadarrama brillent au IoIli derrière lui. Voussouvenez-vous de cette coloration claire, limpide comme uneaquarelle, brillante comme une pierre précieuse? JNest-ce pasune merveille ? Et ladorable infante, la pâle infante aux yeux bleus! Elleest debout dans son costturie d apparat, les bras écartés, étaléssur ses énormes pa/i/e/-s, et elle tient à la main une rose pâlecomme sa frêle personne. Est-elle assez malheiueuse, la
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