. Gazette des beaux-arts . nent de pauvres filles, il ne les ménagepas, et quil leur prête des mines farouches dont Théophile Gautieraurait aimé à célébrer la truculence. Limplacable Burgkmair excellait aussi à glorifier la grâce enfantinedes anges et des jeunes saintes. On le voit bien dans son tableau, leChrist et la Vierge sur des trônes. Cette peinture porte linscriptionI. BVRGKMAiR. piNGEBAT. 1507. La disposition en est singulière. Dans lapartie supérieure, le Christ, somptueusement vêtu, est assis, bénissantde la main droite et posant la main gauche sur un globe que surmonteune petite cr


. Gazette des beaux-arts . nent de pauvres filles, il ne les ménagepas, et quil leur prête des mines farouches dont Théophile Gautieraurait aimé à célébrer la truculence. Limplacable Burgkmair excellait aussi à glorifier la grâce enfantinedes anges et des jeunes saintes. On le voit bien dans son tableau, leChrist et la Vierge sur des trônes. Cette peinture porte linscriptionI. BVRGKMAiR. piNGEBAT. 1507. La disposition en est singulière. Dans lapartie supérieure, le Christ, somptueusement vêtu, est assis, bénissantde la main droite et posant la main gauche sur un globe que surmonteune petite croix. Vis-à-vis est la Vierge, également assise et couronnée,la tête un peu penchée avec un air de douceur pensive. Les deux figuressenlèvent sur un fond darchitecture décoré de colonnes et percé dar- \. Cette précieuse inscription ne sera pas perdue. Lécrileau de Hans Burgkmair aété reproduit en fac-similé, par M. Charles Goutzwiiler, dans son excellente brochuresur le Musée, de Colmar (4 873).. IINT GEORCES, PAR HANS BUROKMAIR (1519). (Musée dAugsbourg.) XVI. — S PÉRIODE. 63 498 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. cades ouvertes. A droite et à gauche, des anges. Lun apporte une cou-ronne, les autres font de la musique, et parmi ces braves petits musiciens,il en est un qui, agenouillé et vêtu de blanc, joue de la viole avec unegrâce charmante. Cette scène mystique se passe dans un compartimentdu ciel qui, malgré la richesse des costumes et le luxe de larchitecture,garde un caractère assez intime, car les trônes du Christ et de la Viergesont posés sur un carrelage dont Bargkmair sest complu à dessiner lesdisques alternés et les rectangles. Un nuage vient interrompre les lignesdu pavé et diviser le tableau en deux parties. Dans la zone inférieure,on voit savancer à mi-corps une pieuse procession de saints et desaintes. Parmi les figures qui composent le groupe de droite, on recon-naît sainte Véronique portant limage du Christ, sainte Marie lÉ


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