Nouvelle histoire de Lyon et des provinces de Lyonnais, Forez, Beaujolais, Franc-Lyonnais et Dombes . le avait conservé une réelle importance. Le com-pendium du val dAostc avait été abandonné lorsque les Romains eurent créé lembran-chement de lOisans: alors la route du Saint-Rernard fut raccordée à celles du montGenèvre et de Vienne à leur entrée à Lyon. Dès ce moment la voie qui traver-sait lîle dAinay absorba la circulation et cest vraisemblablement au débouchédu pont que le roi dut faire établir son caravansérail gratuit. Précisément à cet. en-droit a existé, jusquau xviL siècle, une reclus
Nouvelle histoire de Lyon et des provinces de Lyonnais, Forez, Beaujolais, Franc-Lyonnais et Dombes . le avait conservé une réelle importance. Le com-pendium du val dAostc avait été abandonné lorsque les Romains eurent créé lembran-chement de lOisans: alors la route du Saint-Rernard fut raccordée à celles du montGenèvre et de Vienne à leur entrée à Lyon. Dès ce moment la voie qui traver-sait lîle dAinay absorba la circulation et cest vraisemblablement au débouchédu pont que le roi dut faire établir son caravansérail gratuit. Précisément à cet. en-droit a existé, jusquau xviL siècle, une recluserie, héritière sans doute du en ellet fut délaissé après la disparition du pont Sainte-Hélène, et remplacé parcelui de la Guilloticre où furent installés, à ses deux extrémités, deux hôpitaux qui rem-plirent les mêmes offices que lhospice royal. On peut donc avec justice considérernotre grand Hôtel-Dieu comme lhéritier de celui de Childebert, absolument commele pont de la Guilloticre est lhéritier de celui de la rue Sainte-Hélè MEROVINGIENNE Fig. 23. PLAN DE LYON A L EPOQUE Pour servir à déterminer lemplacement de lhôpitalde Childebert. rent quaucun prélat ne pût jamais détourner au profit de lEglise LES PREMIERS MEROVINGIENS 27 les dons affectés à lhospice. Il est remarquable que cest unique-ment par cette œuvre de charité que lon sait que le roi dOrléansa régné sur Lyon. Ghildebert à en juger par ses actes, dépouillés de toutes lesfables reproduites par les annalistes crédules, fut un prince paci-fique et bienfaisant. Sa domination fut chez nous modérée ; lapaix et une véritable prospérité paraissent avoir marqué lesvingt-quatre années de son règne. Les Francs, dailleurs, nontpas agi en conquérants, ils nont pas envahi le territoire, ils nontpas dépouillé les habitants; ils nont pas détruit leurs institutions,porté atteinte à leurs habitudes, à leurs usages, comme lavaientfa
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