. Gazette des beaux-arts . vaient fondédes comptoirs dans quelques îles de la Grèceet sur plusieurs points de la côte, avaient cou-tume de dresser à lentrée de leurs factoreriesdes bornes ou des colonnes auxquelles ilsattachaient lidée de leur dieu national Thoth,qui était lui-même un dieu égyptien Grecs mirent une tête sur la colonne phé-nicienne et, taillant cette colonne en forme degaine amincie par le bas, et le plus souventcarrée, ils en firent ces piliers quils appelè-rent hennis, parce que le dieu Thoth avait pris 1% GAZETTE DES BEAUX-ARTS. le nom dHermès chez les Grecs, co
. Gazette des beaux-arts . vaient fondédes comptoirs dans quelques îles de la Grèceet sur plusieurs points de la côte, avaient cou-tume de dresser à lentrée de leurs factoreriesdes bornes ou des colonnes auxquelles ilsattachaient lidée de leur dieu national Thoth,qui était lui-même un dieu égyptien Grecs mirent une tête sur la colonne phé-nicienne et, taillant cette colonne en forme degaine amincie par le bas, et le plus souventcarrée, ils en firent ces piliers quils appelè-rent hennis, parce que le dieu Thoth avait pris 1% GAZETTE DES BEAUX-ARTS. le nom dHermès chez les Grecs, comme il devait prendre le nom de Mercurechez les Romains. Surmonté dune tête humaine, quelquefois de deux têtesadossées, Thermes sans bras ni jambes était une sorte de momie verti-cale fermée clans ses bandelettes, surtout quand la gaîne était eut ensuite la pensée de faire sortir de ce fourreau les pieds de la figurequi sy trouvait comme engainée jusquaux épaules, et dont on vit dès lors. CARYATIDES DU TEMPLE dÉRECHTHÉE, A ATHÈ? les deux extrémités. Bientôt, dautres dieux que Mercure vinrent montrerleurs bustes sur les hennés, et comme ces bustes étaient souvent duneautre matière que la gaîne, on fut amené, par analogie, à faire des idolesacrolithes, cest-à-dire dont la tête, les pieds et les mains étaient de mar-bre, le reste étant de bois. Telle était la Minerve martiale des Platéens,sculptée par Phidias. Quant à lHermès, il ne restait quà y indiquer laforme entière du corps pour faire une statue de ce qui était dabord un GRAMMAIRE DES ARTS DU DESSIN. 195 pilier. Mais la colonne étant devenue statue, la statue à son tour devintcolonne; et cest ainsi peut-être que sexplique lorigine des caryatides,aussi bien que par lingénieux récit de Vitruve. Quoi quil en soit, les Grecs furent les premiers qui posèrent une ar-chitrave sur des figures dhommes ou de femmes. Les plus célèbres, lesplus admirables de ces caryati
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