. Les mots historiques du pays de France . dernier finissait souvent par dégoûter le Régent lui-même, qui luidisait : Un peu de droiture, je ten prie! Pen-dant ce temps, le vieux maréchal de Villeroi disaità Louis XV, en lui montrant la foule :Sire, tout ce peuple est à vous !Il nen fallait pas tant pour perdrecomplètement un prince qui avaitsous les yeux les pires exemples, quisubissait tous les entraînements etdevait se débarrasser plus tard despréoccupations de lavenir, en disantnégligemment : Cela durera bienautant que moi. Après moi, ledéluge. Sous un tel règne, cestà larmée quon trouve l


. Les mots historiques du pays de France . dernier finissait souvent par dégoûter le Régent lui-même, qui luidisait : Un peu de droiture, je ten prie! Pen-dant ce temps, le vieux maréchal de Villeroi disaità Louis XV, en lui montrant la foule :Sire, tout ce peuple est à vous !Il nen fallait pas tant pour perdrecomplètement un prince qui avaitsous les yeux les pires exemples, quisubissait tous les entraînements etdevait se débarrasser plus tard despréoccupations de lavenir, en disantnégligemment : Cela durera bienautant que moi. Après moi, ledéluge. Sous un tel règne, cestà larmée quon trouve les plusbeaux traits. Au siège dePrague, le colonel Chevertappelle un grenadier et lui dit :« Vois-tu cette sentinelle enne-^niie? — Oui, mon colonel.— Elle va te dire : ()ui va là?Ne réponds rien, maisavance. — Oui, mon colo-nel. — Elle tirera sur toi ette manquera. — Oui, moncolonel. — Va légorger,et je suis là pour tedéfendre. —Oui, moncolonel. » Ce futfait de point en point,et la ville fut 5i La bravoure chevaleresque, pleine dentrain et dhéroïsme, caractérisecette époque. On jouait sa vie avec une désinvolture pleine de grâce etqui séduit, malgré toutes les préventions. Nous avons déjà vu commentsétait engagée la bataille de Fontenoy, en 1745. Louis XV, qui avaitamené son fils avec lui, le conduisit sur le champ de bataille, au milieudes morts et des blessés, et lui dit : Apprenez, mon fils, à ne pasjouer avec la vie de vos sujets. Malheureusement il poussait trop /,loin ses dédains royaux, et, sous prétexte de ne pas faire la paix enmarchand, mais en roi, il signa le traité dAix-la-Chapelle, en 1748,qui ne nous était daucun profit après beaucoup delTorts. Mais les soldatsnavaient cure de ces grands démêlés. Ils faisaient la guerre en samu-sant. Un jour. M Favard, célèbre actrice, qui suivait les troupes, fitafficher sur son théâtre, au camp, cet avis : Demain, relâche à ié^ cause de la bataille;


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