. Revue de l'art chrétien . ste-Lipse décrit une antique médaille dor byzantine, en-voyée en 1208 en Belgique avec dautres dons précieux, parHenri Ier, frère et successeur de Baudouin Ier, empereur de * Voir le numéro de janvier 1861, page 29. 78 SYMBOLISME. Constantinople : cette médaille, quil attribue aux premierssiècles du christianisme, représentait Jésus-Christ crucifiéentre la sainte Vierge, saint Jean, et deux soldats, dont lun,celui que les légendes appellent Longin, dirige la lance au côtédroit du crucifix, et lautre élève léponge sous le bras gauchede la croix. Toutes les miniatures


. Revue de l'art chrétien . ste-Lipse décrit une antique médaille dor byzantine, en-voyée en 1208 en Belgique avec dautres dons précieux, parHenri Ier, frère et successeur de Baudouin Ier, empereur de * Voir le numéro de janvier 1861, page 29. 78 SYMBOLISME. Constantinople : cette médaille, quil attribue aux premierssiècles du christianisme, représentait Jésus-Christ crucifiéentre la sainte Vierge, saint Jean, et deux soldats, dont lun,celui que les légendes appellent Longin, dirige la lance au côtédroit du crucifix, et lautre élève léponge sous le bras gauchede la croix. Toutes les miniatures des bibles moralisées, historiales, celles des Bestiaires du XIIIe, du XIVe et du XVe siècleoffrent, presque sans aucune exception, toutes leurs imagesdu crucifix et celles même du Sauveur ressuscité, parfai-tement identiques, quant à linflexion de la tête et à la plaiedu côté droit, à celle de la médaille de Juste-Lipse. Celle quevoici est empruntée au Bestiaire manuscrit, déjà cité.. La Rédemption, la Descente aux Limbes et lAscension de Jé dun Bestiaire manuscrit de la Bibliothèque impériale (XIII* siècle-). 7!) Comment donc douter que cette plaie, toujours marquéeau côté droit, nait pas été de principe traditionnel? Et si ellefat de principe traditionnel, aussi bien que linflexion des ab-sides, nest-il pas naturel de penser quelle fut liée à cetteinflexion par une identité de causes et par des harmoniesnécessaires? Aussi, allons-nous essayer de démontrer quellefut la confirmation et le développement de cette courbure. En effet, les Pères et les commentateurs des premiers âgesde lEglise et, après eux, tous les docteurs du Moyen-Agenous enseignent quil était traditionnel que le côté droitdu Sauveur est celui qui fut percé par la sainte lance. Ainsiparlent saint Augustin, Athanase-le-Jeune, Bède, saintYves de Chartres, le pape Innocent III, saint Bernard, Lucde Tuy, Ludolphe de Sa


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