Mathis Lussy et le rythme musical . entla musique redevient prosaïque). Si donc le silence tombe sur untemps fort, il participe de la force métrique que ce temps devraitavoir, sil était représenté par une note. On peut donc dire, quel-que paradoxal que cela paraisse, quil y a des silences accentués. Cest là ce qui explique lexistence de deux espèces de rythmes trèsintéressantes, les rythmes décapités et décaudés, cest-à-dire privés deleur ictus initial ou final. Ces rythmes ne sont pas impossibles à conce-voir dans la musique amétrique, mais seule la mesure permet de les sai-•sir, de les appré


Mathis Lussy et le rythme musical . entla musique redevient prosaïque). Si donc le silence tombe sur untemps fort, il participe de la force métrique que ce temps devraitavoir, sil était représenté par une note. On peut donc dire, quel-que paradoxal que cela paraisse, quil y a des silences accentués. Cest là ce qui explique lexistence de deux espèces de rythmes trèsintéressantes, les rythmes décapités et décaudés, cest-à-dire privés deleur ictus initial ou final. Ces rythmes ne sont pas impossibles à conce-voir dans la musique amétrique, mais seule la mesure permet de les sai-•sir, de les apprécier immédiatement comme tels à la première audition. Le rythme décapité, que R. Westphal appelle procataleptique, estbeaucoup moins rare que le rythme décaudé. La Sonate op. 53 deBeethoven en offre au 2^ mouvement un exemple caractéristique plu-sieurs fois répété. Dabord le temps fort est marqué du moins par labasse ; mais ensuite le silence accentué se présente dans toutes lesparties à la Lussy donne du rythme décaudé quelques exemples qui ne prou-vent pas indubitablement son existence. Soit par exemple le rondo de4a Sonatine en ut de Mozart, dans lequel le trait sarrête brusque-ment :


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