. Le cabinet des fs, ou collection choisie des contes des fs, et autres contes merveilleux, orn de her. Seigneur , répondit Plagl Haflan, rien neftplus aifé. Faites femblant de vous être mis encolère contre votre efclave & davoir juré quevous lamèneriez au marché, mais que vousnavez pas entendu de la vendre, & que ceque vous en avez fait, na été que pour vousacquitter de votre ferment. Cela fatisfera toutle monde , & Saouy nen aura rien à vous donc, & dans le moment que je lapré-fenterai à Saouy, comme fi cétoit de votreconfentement & que le marché fût arrêté, re-prenez-la


. Le cabinet des fs, ou collection choisie des contes des fs, et autres contes merveilleux, orn de her. Seigneur , répondit Plagl Haflan, rien neftplus aifé. Faites femblant de vous être mis encolère contre votre efclave & davoir juré quevous lamèneriez au marché, mais que vousnavez pas entendu de la vendre, & que ceque vous en avez fait, na été que pour vousacquitter de votre ferment. Cela fatisfera toutle monde , & Saouy nen aura rien à vous donc, & dans le moment que je lapré-fenterai à Saouy, comme fi cétoit de votreconfentement & que le marché fût arrêté, re-prenez-la en lui donnant quelques coups & re-menez-la chez vous. Je te remercie, lui ditNoureddin , tu verras que je fuivrai ton con-,feij. Hagi Haflan retourna à la chambre, il lou-yrit & entra ; & après avoir averti la belle per-fienne en deux mots de ne pas salarmer de cequi alloit arriver, il la prit par le bras Ôc la-mena au vifir Saouy qui étoit toujours devantla porte ; Seigneur, dit-il en la lui préfentant,yoïlh refghve, elle eft à vous ; (^ /,y/<-z - ()/ M//f/-/M<y^/^, .-/ /t/vv/rt rArz //,<■/ -/ Hagî Haflan navoit pas-achevé ces paroles,que Noureddin sétoit faifi de la, belle perfienne ;il la tira à lui, en lui donnant un fouffiet :Venez-çà impertinente, lui dit-il aifez hautpour être entendu de tout le monde, & reve-nez chez moi. Votre méchante humeur mavoitbien obligé de faire ferment de vous amenerau marché, mais non pas de vous vendre. Jaiencore befoin de vous , & je ferai à tems denvenir à cette extrémité , quand il ne me refteraplus autre chofe.* Le vifir Saouy fut dans une grande colèrede cette adion de Noureddin. Miférable dé-bauché , sécria-t-ii, veux-tu me faire accroirequil te refte autre chofe à vendre que ton ef-clave ? Il pouffa fon cheval en même-tems droità lui pour lui enlever la belle perfienne. Nou-reddin piqué au vif de laffront que le vifîr luifaifoit, ne fit que lâcher la belle perfie


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