. De l'art des devises . feu àlEfprit, èvres: ôc quand nous oitons à vn Lyon fcs re-gards , fa voix, ôc fes dents -, & quau heu de toutcela, nous luy prêtons des éclairs , vn tonnerre& des raioirs ; nous faiibns des métaphores. LIVRE TROISTE*ME. 135? parce que nous oftons ces termes desfujets quileur font propres, & où ils lonc nez-, & les an-tons, pour ainfi dire , fur dautres fujets où ilsne fubfillent que par emprunt, & par lattachequils y ont de noftre application particulière. Cela preruppofé , qui ne voit que la Devifeellant vne reprefentation métaphorique, laFi-gure nen peu


. De l'art des devises . feu àlEfprit, èvres: ôc quand nous oitons à vn Lyon fcs re-gards , fa voix, ôc fes dents -, & quau heu de toutcela, nous luy prêtons des éclairs , vn tonnerre& des raioirs ; nous faiibns des métaphores. LIVRE TROISTE*ME. 135? parce que nous oftons ces termes desfujets quileur font propres, & où ils lonc nez-, & les an-tons, pour ainfi dire , fur dautres fujets où ilsne fubfillent que par emprunt, & par lattachequils y ont de noftre application particulière. Cela preruppofé , qui ne voit que la Devifeellant vne reprefentation métaphorique, laFi-gure nen peut élire prife dans lefpece mefmedu fujet que lonadeiTeinderepreienter? Et quine voit aullien mefme temps, & demelmeveuc,que la Figure humaine, par coniequent na pointde place qui luy appartienne dans la Deviie : &quelle ny peut eilre introduite que par ceuxqui ne connoillront point la nature ny la forcede la métaphore ^ & ne fçauront pas diilmguerla Devife davec lEmblème ?. Sij 146 DE rART DES DEVISES. CHAPITRE XVIII. Si les Figures des Dieux du Paganifme fèdoivent rece^voir dans les Devifes. MAis que ferons-nous des Dieux delacrct-tion des Poètes ? Les Anciens les rcprefen-toient,& encore aujourdhuy les Peintres & lesSculpteurs les reprefentent fous des figures hu-maines. Ilyaneantmoinsdes Maiftres de lArt,.qui ne font pas fi fcrupuleux, ny fi ennemis delIdolâtrie & des Idoles, que ce bon Pape, qui fîtfaire de la chaux de routes les Antiques, qui fctrouvèrent dans les lardins de fon Palais. CesMeffieurs, grands Admirateurs de lAntiquité^foit de la Fabulcufe, foitde lHiftorique, ielonttellement accouftumez à la veuë de i^s, Dieux,quils ont peine de sen pafTer : & comme silne leur fuffifoit pas de les introduire dans leursPoëfieSj ils les font encore venir dans leurs De-vifes. <5uils y demeurent donc, puis quil leurplaift: Et difons, pour les y maintenir contreceux qui les envoudroientdepoffeder. Premiè-rement quà prendre les


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