. Revue de l'art chrétien . fruit du premier effort de réflexion delesprit humain. Larbre attirait à lui tous lesmaux des hommes et les en délivrait : ce que lonadorait en lui cétait sa plénitude, sa surabon-dance de vie, cet annuel renouveau quon désiraitpour les faibles mortels. Le Comité darchéo-logie ne demandait-il pas naguères à ses corres-pondants de recueillir tous les renseignementssur le culte des fontaines au moyen âge ? Qui denous na vu justement près de ces sources réputéesantiques, buts de pèlerinages, de vieux arbrescentenaires couverts de loques et de chiffons,pieux ex-voto de
. Revue de l'art chrétien . fruit du premier effort de réflexion delesprit humain. Larbre attirait à lui tous lesmaux des hommes et les en délivrait : ce que lonadorait en lui cétait sa plénitude, sa surabon-dance de vie, cet annuel renouveau quon désiraitpour les faibles mortels. Le Comité darchéo-logie ne demandait-il pas naguères à ses corres-pondants de recueillir tous les renseignementssur le culte des fontaines au moyen âge ? Qui denous na vu justement près de ces sources réputéesantiques, buts de pèlerinages, de vieux arbrescentenaires couverts de loques et de chiffons,pieux ex-voto de pèlerins qui venaient leur de-mander la guérison de leurs maux ? Les bétyles ?Mais est-ce autre chose que le premier culte despierres, la reconnaissance de leur puissance ma-gique, source des Lapidaires dont Marbode passasi longtemps pour le véritable auteur ? Lastro-lâtrie ? Aucune époque fut-elle plus superstitieu-sement soumise aux astrologues que la Renais-sance ? Et ce que je ne fais quesquisser en. Plaque d or trouvée à Eleusis. quelques lignes pour notre moyen âge, M. P. lefait précisément pour lart de cette Grèce quilnous développe si excellemment. Dans le poly-théisme, il voit le développement des arts dudessin, car il impose, dit-il, à la faculté plastiqueun effort que nexige pas le fétichisme. Lartistedoit créer des types, dont chacun sera la traduc-tion sensible dune idée générale, qui permet dereprésenter des divinités déterminées; nest-cepas la règle artistique de notre moyen âge, oùle sculpteur met aux portails des cathédralesdes représentations que le médiéviste peut im-médiatement identifier, tout comme larchéologuedoit reconnaître dans une statue antique, unZeus, un Hermès, un Apollon ; et je voudraisquil fût bien compris que si, pour lantiquitésabaisse et souvre par larges brèches, à chaquedécouverte que fait lhistoire, la barrière quelorgueil national avait jadis dressée entre lesHellènes et ceux q
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