. Bulletin Societe D'Histoire Naturelle de Toulouse (et de Midi Pyrenees).. - 32 - Les dangers sont au moins aussi grands quand il s'agit du cheval. Chez cet animal, la solution de chloral et de morphine injectée dans le péritoine produit, comme chez le chien, une anesthésie rapide, complète et de longue durée. Malheureuse- ment elle provoque aussi une violente inflammation de la séreuse, susceptible d'entraîner la mort de l'animal, ainsi que nous l'avons observé dans l'une de nos expériences. De plus, en raison du grand volume des viscères digestifs chez les solipèdes, il est diffi


. Bulletin Societe D'Histoire Naturelle de Toulouse (et de Midi Pyrenees).. - 32 - Les dangers sont au moins aussi grands quand il s'agit du cheval. Chez cet animal, la solution de chloral et de morphine injectée dans le péritoine produit, comme chez le chien, une anesthésie rapide, complète et de longue durée. Malheureuse- ment elle provoque aussi une violente inflammation de la séreuse, susceptible d'entraîner la mort de l'animal, ainsi que nous l'avons observé dans l'une de nos expériences. De plus, en raison du grand volume des viscères digestifs chez les solipèdes, il est difficile d'éviter la perforation de l'intestin lorsqu'on plonge le trocart à travers les parois abdominales. Quoique sans gravité, cet accident fait manquer son but à l'opération. Le liquide, au lieu de tomber dans la séreuse, est porté directement dans l'intestin, et l'on retombe alors dans le cas de l'ingestion d'une dose de chloral et de morphine, insuffisante pour déter- miner l'anesthésie. De sorte que, appliqué aux solipèdes, le pro- cédé de M. Richet est à la fois dangereux et infidèle. En résumé, malgré leurs avantages, les injections péritonéales de chloral et de morphine ne nous paraissent pas devoir entrer dans la pratique courante de la chirurgie. Le vétérinaire dis- pose, d'ailleurs, de moyens qui lui permettent d'insensibiliser aussi sûrement les animaux sans les exposer aux mêmes dangers. Dans un travail publié en 1884 (1), nous avons montré qu'on peut obtenir l'anesthésie complète en combinant l'action des injections hypodermiques de chlorhydrate de morphine à celle des lavements de chloral ; le procédé essayé depuis, en France et en Allemagne, a fait ses preuves, notamment entre les mains de M. Gsell (2) et de M. Esser (3). Il comprend deux temps. Dans le premier, on introduit sous la peau une dose de chlorhydrate de morphine. Dans le second, qui commence d


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