Essais du chevalier Bacon, chancelier d'Angleterre, sur divers sujets de politique & de morale . de mau-^vaife humeur, enflées du méritede leurchafteté.Le meilleur lienpour retenir une dansfon devoir, ceft quelle ait opi-nion de la prudence de fon ma-ri j opinion quelle naura passil lui paroît jaloux. Les femmes font des maîtref-fes pour de jeunes gens, pour leshommes plus âgés des compdg-nes 5 & pour les vieillards desnourrices j de manière quon atant quon veut un prétexte deprendre une femme. Cepen-dant celui à qui on demandoitquand un homme devoit fe ma-rier , & qui répondit : Un jeu


Essais du chevalier Bacon, chancelier d'Angleterre, sur divers sujets de politique & de morale . de mau-^vaife humeur, enflées du méritede leurchafteté.Le meilleur lienpour retenir une dansfon devoir, ceft quelle ait opi-nion de la prudence de fon ma-ri j opinion quelle naura passil lui paroît jaloux. Les femmes font des maîtref-fes pour de jeunes gens, pour leshommes plus âgés des compdg-nes 5 & pour les vieillards desnourrices j de manière quon atant quon veut un prétexte deprendre une femme. Cepen-dant celui à qui on demandoitquand un homme devoit fe ma-rier , & qui répondit : Un jeunehomme, pas encore : Un vieil-lard, point du tout : celui-là ^dis-je , eft mis au nombre desfages. On voit fouvent que les mau-vais maris ont de bonnes fem-mes j ou du que leur (S^ de Morale. 11 tendrefle eft bien plus eftimée,lorfquils reviennent à auffi elles fe montrentpatientes par orgueil, fur-toutIl elles ont elles-mêmes choiiîleurs maris contre lavis deleurs parens j car alors ellesveulent ( quoiqu^il leur en coû-te) foutenir leur il Ejfdis de Politique yDES CLIEN S, E T A M I s. LE s Cliens à grands airsne font point commodes 5en faifant fa queaë trop lon-gue, on racourcît fes aï les. Jen-tens par grands airs , non feu-lement ceux qui caufent unegrande dépenfe, mais auiîî ceux<]ui font importuns par des fol-licitations continuelles. LesCliens ordinaires ne doiventexiger de leur Patron que Tap-pui, la recommandation , & laprotection dans le befoin. Il faut encore éviter de re-cevoir pour Cliens , ou pourAmis, ceux qui ne nous fontpoint attachés par amitié , maispar mécontentement contrequelquautre ; ils font naître (S^ de Morale, 15très-fouvent, ou pour le moinsdurer , les méfintelligences (îcommunes parmi les Cliens qui ont trop de va-nité , 6c qui prônent à grandbruit leurs Patrons , font auffitrès-facheux jils gâtent les afFai-res par leur babil 5 & loin de fefaire eftimer,ils attirent le


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