. Rodin a l'Hotel de Biron et a Meudon. onflés de toute une vie débordante ! Minces gazelles, Rodin a fixé souvent votre image; quelques-unes dentre vous, en vous rehaussant daquarelle, telles quonvous voit sur les enluminures des vieux manuscrits de lOrient ;minces gazelles nullement gênées par la haute orfèvrerie devotre coiffure, — vos bras levés et arrondis ou vos mains jolimentretombantes comme des palmes. Et, nouvelle ivresse encorevenue du complexe ajustement doré de vos costumes, de vos piedssi finement recourbés, de vos petites narines battantes, de vosyeux si brillants, de vos mains


. Rodin a l'Hotel de Biron et a Meudon. onflés de toute une vie débordante ! Minces gazelles, Rodin a fixé souvent votre image; quelques-unes dentre vous, en vous rehaussant daquarelle, telles quonvous voit sur les enluminures des vieux manuscrits de lOrient ;minces gazelles nullement gênées par la haute orfèvrerie devotre coiffure, — vos bras levés et arrondis ou vos mains jolimentretombantes comme des palmes. Et, nouvelle ivresse encorevenue du complexe ajustement doré de vos costumes, de vos piedssi finement recourbés, de vos petites narines battantes, de vosyeux si brillants, de vos mains sécartant et se posant à platdans lair, tandis que lorchestre rythmait les salutations et lesséductions des amoureuses épopées. Rodin les a-t-il recherchés ces mouvements où il y a tant degrâce féline et de voluptueux amour ! Cet Amoureux des danses ! Ses admirateurs famihers connaissentles chefs-dœuvre inspirés encore par le masque de la danseuseHanako. Rodin a reculé jusquaux dernières limites de la A COIN DUHALL-MUSÉE A LHOTEL DE BIRON ET A MEUDON 125 le mystère, langoisse, la douloureuse volupté de cette face. Illa animée si harmonieusement, si musicalement, que certainsse sont mépris, et ont cru se trouver devant un masque deBeethoven. Méprise acceptée : voyez, à Meudon, un buste agrandidHanako, douleur tragique et mutisme farouche ! A miss Loïe FuUer, Rodin apporta également loffrande detoute sa joie ressentie. Il écrivit : « Toutes les villes où elle a passéet Paris lui sont redevables des émotions les plus pures, elle aréveillé la superbe antiquité. Son talent sera toujours imitémaintenant et sa création sera reprise toujours, car elle a seméet des effets et de la lumière et de la mise en scène, toutes chosesqui seront étudiées éternellement. » Nul jugement napparaît plus équitable. Que denchantements,en effet, ne nous garde pas encore miss Loïe FuUer, et son écolede danse ! Tous les ballets le


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