Mélanges de littérature, d'histoire et de philosophie . èreautant que je le puis , & je vous réponds que je nedéshonorerai pas ma raifon par les chimères que tant decharlatans ont débitées fur le grand Etre. Vous favez quavant mon retour de Pondichéri avecle jéfuite Lavaur qui avait onze cent mille francs dansfon porte-feuille en lettres de change & en diamans ,je connus beaucoup de Guèbres & de brames. CesGuèbres ou Parfis lont dune antiquité très-reculée ,devant laquelle nous ne fommes que dhier ; mais plusun peuple eft ancien , plus il a danciennes fottifes. Jefus confondu quand les mages G
Mélanges de littérature, d'histoire et de philosophie . èreautant que je le puis , & je vous réponds que je nedéshonorerai pas ma raifon par les chimères que tant decharlatans ont débitées fur le grand Etre. Vous favez quavant mon retour de Pondichéri avecle jéfuite Lavaur qui avait onze cent mille francs dansfon porte-feuille en lettres de change & en diamans ,je connus beaucoup de Guèbres & de brames. CesGuèbres ou Parfis lont dune antiquité très-reculée ,devant laquelle nous ne fommes que dhier ; mais plusun peuple eft ancien , plus il a danciennes fottifes. Jefus confondu quand les mages Guèbres me dirent quilavait plu à lEtre nécelfaire éternellement agiffant de neformer les mondes que depuis quatre cent cinquantemille années , ik quil les avait formés en fix Gahambars,en fix tems. Les pauvres mages! ils fon- de Oîeu unhomme, un ouvrier qui demande fix femaines pourfaire fon ouvrage , & qui fe donne ce quen appelledu bon tems la feptième femaine. Si vous faviez quels contes de vieille, ces rêveurs. ^^Slw3-^* îjoutent f; f* OU LES LOUANGES DE DlEU. 305 — , _— — ajourent à leurs fix Gahambars , vous en auriez pitié.La fable du ferpent qui vola la recette de limmortalitéà iane , néfl pas comparable à celle de Parfis. On yvoit des ferpens & des ânes qui jouent des rôles fortcomiques. Le grand Etre, lEtre néceifaire éternel ,infini, fe promène tous les jours à midi fous des pal-miers ; il forme une efpèce de Pandore quil pétrit dunmorceau de chair tiré de la fubftance dun homme, cethomme sappellait Misha & fa femme Mishana (#). Près dune fontaine dont les eaux sétendent de tousles cotés jufquau bout du monde , on voit un arbre quienfesgne le pafle , le préfent & le futur , & qui donnedes leçons de morale & de phyfique. Les arbres deDodone ne font rien auprès. Tout eft prodige dans lestems antiques de tous les peuples ; rien neft jamaischez eux accordé à la nature, parce quils ne la pas. On ne voit
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