. L'ami des enfants . ns que pour un jour ou deux !cest encore un ou deux jours de plus que ma mère et moi nous aurions àvivre. MARCELLiN. — Eli bien, pour que tu aies encore un autre jour dassuré,je vais te donner une pièce de douze sous que jai gardée la dernière, parcequelle est toute neuve. EMILIE. —Ah! mon cher petit Monsieur, tant dargent! Non, non, jenose le prendre. HENRIETTE, on souiiant. — Tant dargent! Prends, prends toujours. Sijavais ma bourse sur moi, je ten donnerais bien davantage. Mais je te legarde, et tu ny perdras rien. MARCELLIN, lui picsonlant encore la pièce. Reçois-Ul C
. L'ami des enfants . ns que pour un jour ou deux !cest encore un ou deux jours de plus que ma mère et moi nous aurions àvivre. MARCELLiN. — Eli bien, pour que tu aies encore un autre jour dassuré,je vais te donner une pièce de douze sous que jai gardée la dernière, parcequelle est toute neuve. EMILIE. —Ah! mon cher petit Monsieur, tant dargent! Non, non, jenose le prendre. HENRIETTE, on souiiant. — Tant dargent! Prends, prends toujours. Sijavais ma bourse sur moi, je ten donnerais bien davantage. Mais je te legarde, et tu ny perdras rien. MARCELLIN, lui picsonlant encore la pièce. Reçois-Ul COIUme UUC médaille. (Emilie rougit, reçoil la pièce et lui serre la main sans lui répomlrc.) Ce nest paS aSSeZ. Je Vais LA PETITE GLANEUSE 79 courir à toutes jambes après notre garde-chasse, et il faudra bien quil merende la corbeille, ou EMILIE. — Ah ! ne vous donnez pas cette peine. Vous me promettez deme secourir, cest assez pour moi. HENRIETTE. Dis-Uioi, OÙ logeS-tU ? ^■^ rsTi. EMILIE. — Ici, dans le village. MARCELLiN. — Nous nc tavious pas encore vue ; et cependant nousvenons ici tous les ans avec notre papa au temps de la moisson. EMILIE. — Nous ny sommes que depuis huit jours. Cest chez unebonne vieille, qui sappelle Marguerite, et qui a montré bien de lamitié àma mère. Oh ! une bien grande amitié ! HENRIETTE. ^ Quoi ! la vieille Marguerite ? MARCELLIN. — Nous la coiinaissous. Cest la veuve dun pauvre tisserandquinavait pas douvrage. Mon papa la fait venir quelquefois pour ratisserle jardin. 80 LA PETITE GLANEUSE HENRIETTE. — Veux-tu me conduire chez ta mère ? EMILIE. — Ce serait pour elle trop dhonneur. Une noljle demoisellecomme HENRIETTE. —Va, va, notre papa ne veut point que nous nous croyionsplus nobles que les autres; et, si tu nas pas dautres EMILIE. — Non, au contraire, vous pourrez maider h la consoler de laperte de ma corbeille et de mes épis. VA puis ce méchant homme qui nousa en
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