. La comédie humaine . er cet homme dans maboutique. Jacques Collin est le seul homme assez capablepour me succéder, ce pauvre Contenson et ce cher Pey-rade étant morts. Jacques Collin ma tué ces deux incom-parables espions comme pour se faire une place. Il faut,vous le voyez, messieurs, me donner carte Collin est à la Conciergerie. Je vais aller voirmonsieur de Granville à son parquet. Envoyez donc làquelque personne de confiance qui me rejoigne; car ilme faut, soit une lettre à montrer à monsieur de Gran-ville, qui ne sait rien de moi, lettre que je rendrai dail-leurs au prés


. La comédie humaine . er cet homme dans maboutique. Jacques Collin est le seul homme assez capablepour me succéder, ce pauvre Contenson et ce cher Pey-rade étant morts. Jacques Collin ma tué ces deux incom-parables espions comme pour se faire une place. Il faut,vous le voyez, messieurs, me donner carte Collin est à la Conciergerie. Je vais aller voirmonsieur de Granville à son parquet. Envoyez donc làquelque personne de confiance qui me rejoigne; car ilme faut, soit une lettre à montrer à monsieur de Gran-ville, qui ne sait rien de moi, lettre que je rendrai dail-leurs au président du conseil, soit un introducteur trè Vous avez une demi-heure, car il me faut unedemi-heure environ pour mhabillcr, cest-à-dire pour de- SPLENDEURS ET MISÈRES DES COURTISANES. 237 venir ce que je dois être aux yeux de monsieur le Procu-reur-général. — Monsieur, dit le duc de Chaulieu, je connais votreprofonde habileté, je ne vous demande quun oui ou unnon. Répondez-vous du succès?. — Oui, avec lomnipotence, et avec votre parole dene jamais me voir questionner à ce sujet. Mon plan estfait. Cette réponse sinistre occasionna chez les deux grandsseigneurs un léger frisson. 238 SCÈNES DE LA VIE PARISIENNE. — Allez ! monsieur, dit le duc de Chaulieu. Vous por-terez cette affaire dans les comptes de celles dont vousêtes habituellement chargé. Corentin salua les deux grands seigneurs et partit. Henri de Lenoncourt, pour qui Ferdinand de Grand-lieu avait fait atteler une voiture, se rendit aussitôt chez leRoi, quil pouvait voir en tout temps, par le privilège desa charge. Ainsi, les divers intérêts noués ensemble, en bas et enhaut de la société, devaient se rencontrer tous dans lecabinet du Procureur-général, amenés tous par la néces-sité, représentés par trois hommes : la justice par monsieurde Granville, la famille par Corentin, devant ce terribleadversaire, Jacques Collin, qui configurait le mal socialdans sa sauvage én


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