Histoire de l'art pendant la Renaissance . cchio,représentant la Mort de la Jenime de Jean Tornabuoni. Au point de vue de lart, les Mécènes qui nappartenaient pas à des maisons 1. Annuaire des Musées de Berlin, t. VII, p. 41. 2. Cf. larticle de M. de Fabriczy dans la Zeitschrift fiir hildende Kmsl; i885, p. 166, et laRenaissance an temps de Cliarles VIII, p. 70-72, 162-163. LES SUJETS PROFANES. -97 régnantes, sappelassent-ils Médicis, se trouvaient dans un véritable état dinfé-riorité, comparés aux princes souverains. Tandis que ceux-ci avaient toutelatitude pour faire retracer dans les fresqu
Histoire de l'art pendant la Renaissance . cchio,représentant la Mort de la Jenime de Jean Tornabuoni. Au point de vue de lart, les Mécènes qui nappartenaient pas à des maisons 1. Annuaire des Musées de Berlin, t. VII, p. 41. 2. Cf. larticle de M. de Fabriczy dans la Zeitschrift fiir hildende Kmsl; i885, p. 166, et laRenaissance an temps de Cliarles VIII, p. 70-72, 162-163. LES SUJETS PROFANES. -97 régnantes, sappelassent-ils Médicis, se trouvaient dans un véritable état dinfé-riorité, comparés aux princes souverains. Tandis que ceux-ci avaient toutelatitude pour faire retracer dans les fresques ou les tapisseries leurs exploitsguerriers, voire leurs exploits cynégétiques, tout au plus les mœurs permet-taient-elles à un banquier millionnaire, fût-il devenu le chef du gouvernement,de faire sculpter son buste, peindre son portrait, ou de doter une église dequelque tableau de sainteté. Pas une page contemporaine, ni en marbre, ni enbronze, ni en peinture, ne nous retrace les hauts faits des Médicis ou de leurs. La Morl de la temme de Jean Tornabuoni, Bas-reliet en marbre, par Verrocchio. (Musée national de Florence.) émules : fondations déglises, retour triomphal de Cosme à Florence, tournois,entreprises de toute sorte. Leurs tombeaux mêmes ne contiennent pas la pluslégère allusion à tant de services éclatants : une statue, un bas-rehef, unereprésentation plastique quelconque. Force était aux artistes qui formaientleur entourage de se maintenir dans les régions abstraites de lart religieux;ils ne pouvaient que subrepticement, par un subterfuge, introduire le portraitde leurs bienfaiteurs dans quelque scène empruntée à lhistoire sainte. Par contre, ces sujets religieux ou mythologiques qui torment, il faut bienle reconnaître, le principal contingent de lart du quinzième siècle, ne sont leplus souvent que des paraphrases de la vie réelle, et nullement des restitutionsarchéologiques tentées avec la préoccupation de la couleur loca
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