. Supplément aux Oeuvres de Rousseau, citoyen de Geneve, pour servir de suite à toutes les éditions. idée de la cour , foit parle nombre, foit par la magnificence , en vousdifant premièrement quil y avoit quin2e millemafques au bal mafqué qui seft donné à Ver-failles, & que la richeife des habits au bal paré,au ballet & aux grands appartemens , étoit telleque mon Efpagnol faifi dun enthoufiafme poéti-que de fon pays sécria; que madame la dau-phine étoit un foleil , dont la préfence avoitliquéfié tout lor du royaume dont sétoit faitun fleuve immenfe, au milieu duquel nageoittoute la cour.
. Supplément aux Oeuvres de Rousseau, citoyen de Geneve, pour servir de suite à toutes les éditions. idée de la cour , foit parle nombre, foit par la magnificence , en vousdifant premièrement quil y avoit quin2e millemafques au bal mafqué qui seft donné à Ver-failles, & que la richeife des habits au bal paré,au ballet & aux grands appartemens , étoit telleque mon Efpagnol faifi dun enthoufiafme poéti-que de fon pays sécria; que madame la dau-phine étoit un foleil , dont la préfence avoitliquéfié tout lor du royaume dont sétoit faitun fleuve immenfe, au milieu duquel nageoittoute la cour. Je nai pas eu pour ma part le fpedacle lemoins agréable ; car jai vu danfer & fautertoute la canaille de Paris dans ces falles fuper-bes & magnifiquement illuminées, qui ont étéconftruites dans toutes les places pour le diver- DE Mr. Rousseau. 167 tifTement du peuple. Jamais ils ne sétoient trou-vés à pareille fête. Ils ont tant fecouc leurs gue-nilles, ils ont tellement bu, & fe Ibnt fi pleine-ment pifFrés, que la plupart en ont été , JL4 16$ Lettres uHUunu^Bni L E T T R E. X V. • il A LA MEME. J E dois, ma très - chère maman, vous donneravis que, contre toute efpérance, jai trouvéle moyen de faire recommander votre affaire àMr. le comte de Caftellane de la manière la plusavantageufe ; ceft par le miniftre même quilen fera chargé, de manière que ceci devenantune affaire de dépêches, vous pouvez vous alîu-rer dy avoir tous les avantages que la faveurpeut prêter à léquité. Jai été contraint de dreiferfur les pièces que vous mavez envoyées unmémoire dont je joins ici la copie, afin que vousvoyez fi jai pris le feus quil falloit. Jaurai letems, fi vous vous hâtez de me répondre, dyfaire les corredions convenables, avant que dele faire donner ,• car la cour ne reviendra de Fon-tainebleau que dans quelques jours. Il faut dail-leurs que vous vous hâtiez de prendre fur cetteaffaire les inftrudlions qui vous m
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