. Pauvre Blaise . e pauvre Biaise parvint à sarracher dentreles mains de ces domestiques méchants et gros-siers. 11 ne crut pas convenable de rentrer ainsifait chez Jules, et courut chez lui pour se débar-bouiller et changer de vêtements. Son père et samère furent effrayés de le voir revenir mouillé,noirci; mais il les rassura en leur expliquant quilnavait dautre mal que Thumiliation des mauvaistraitements dont il leur rendit compte. (c Et quant à cela, papa, dit-il, jen dois êtreheureux, puisque Notre-Seigneur sest laissé bienautrement humilier pour me sauver. ANFRY. Cela nempêche pas, mon pa


. Pauvre Blaise . e pauvre Biaise parvint à sarracher dentreles mains de ces domestiques méchants et gros-siers. 11 ne crut pas convenable de rentrer ainsifait chez Jules, et courut chez lui pour se débar-bouiller et changer de vêtements. Son père et samère furent effrayés de le voir revenir mouillé,noirci; mais il les rassura en leur expliquant quilnavait dautre mal que Thumiliation des mauvaistraitements dont il leur rendit compte. (c Et quant à cela, papa, dit-il, jen dois êtreheureux, puisque Notre-Seigneur sest laissé bienautrement humilier pour me sauver. ANFRY. Cela nempêche pas, mon pauvre garçon, quetu ne retourneras plus dans cette maison de mal-heur. BLAISE. Je vous demande au contraire, papa, de vouloirbien me permettre dy retourner, parce que, cettefois, ce nest pas la faute de M Jules; il mattendtoujours, et il doit trouver que je mets bien dutemps à faire sa commission. AXFRY. Il tarrivera encore des désagréments près deM. Jules, mon garçon, crois-moi. ^Laisse-moi aller. PAUVRE BLAISE 155 trouver M. le comte, que je lui dise pourquoi jetempêche dy retourner. BLAISE. Oh non ! papa, je vous en prie; on gronderait lesdomestiques, on les renverrait peut-être. ANFRY. Les renvoyer! pour des méchancetés quils tontfaites à toi, pauvre Biaise? BLAISE. Pas à cause de moi, papa, mais parce quils ontfait attendre M. Jules, qui se sera sans doute im-patienté. ANFRY. Mais pourquoi nas-tu pas dit que ce que tudemandais était pour M. Jules? BLAISE. Ils ne men ont pas laissé le temps; aux pre-mières paroles jai perdu la tête, et je nai pluspensé à mappuyer de 31. Jules. Il y a tout demême de ma faute là dedans. Ceût été un peusot si javais réellement demandé à ces messieursde me servir comme si jétais leur maître. ANFRY. Tu es toujours prêt à taccuser, mon Blaisot, àexcuser les autres. Cest bien, mais tous ne font pascomme toi. BLAISE. Tant pis pour eux, papa; ce nest pas une raisonpour que je navoue pas quand jai tort. Au r


Size: 1201px × 2080px
Photo credit: © Reading Room 2020 / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bookauthorcomtesse, bookcentury1800, bookdecade1890, bookyear1896