La vie de Dom Armand-Jean le Bouthillier de Rancé : abbé régulier et réformateur . quon altère un bien que lon croit êtreleffet du doigt de Dieu , fous prétextede léternifer , & quon fe faife desmaux certains pour en prévenir dima-ginaires. Enfin il ajoure que fon cœurne lui dit rien , fmon ces belles paro-les des Macchabées : Moriamur in Jim-plicitate nojlra : Mourons dans notrelimplicité. 3> Je vois affez , contînue-t-il , quedans le malheur des temps où nous vi-» vons, il eft mal aifé quun ouvrage» de Dieu attaqué par lenvie , com-^5 battu par la malignité des hommes,3» aille fort loin a
La vie de Dom Armand-Jean le Bouthillier de Rancé : abbé régulier et réformateur . quon altère un bien que lon croit êtreleffet du doigt de Dieu , fous prétextede léternifer , & quon fe faife desmaux certains pour en prévenir dima-ginaires. Enfin il ajoure que fon cœurne lui dit rien , fmon ces belles paro-les des Macchabées : Moriamur in Jim-plicitate nojlra : Mourons dans notrelimplicité. 3> Je vois affez , contînue-t-il , quedans le malheur des temps où nous vi-» vons, il eft mal aifé quun ouvrage» de Dieu attaqué par lenvie , com-^5 battu par la malignité des hommes,3» aille fort loin au travers des contra-» dirions quil rencontre , & que le3» monde qui naime que le relâchement,«fouffre en paix des gens qui demeu-»rant dans le fdence , ne laiifentpas,•t)fans y penfer, de condamner fa mol-»le{fe par lexaditude de leur condui-» te ; mais il me femble que bien loin»de diminuer par de telles raifons de» lardeur & de la fidélité dans laquelle»on effaye de fervir Jesus-Christ ^• au contraire il faodroit renouveller fa Eii. €00 La Vie de lAbbê» vivacité & fon zèle, & même refTer-» rer fa vie , afin de lui rendre dau-wtant plus de gloire pendant quon33 le peut 5 quon prévoit quon nen» aura pas toujours la facilité & lesr> moyens. 3> Il écrit à un autre Evêque , quil?ne comprend pas comme on peut louerla pénitence des premiers Chrétiens ,&celle des anciens Solitaires , ôc blâmercelle qui fe pratique à la Trappe, quoi-quelle lui Toit fort inférieure, a Je vousïjaflure , lui dit-il , que ce que nouss^faifons, nous paroit fi peu de chofe;33 nous y trouvons tant de facilité, que» bien loin dêtre contents de nous-mê-35 mes, & fatisfaits de nos œuvres, nous33 y trouvons de perpétuels fujets de30 nous humilier & de nous confondre :» car foit que nous regardions nos pé-aochés dont nous fommes obligés de» faire pénitence , foit que nous ayons7» devant les yeux les devoirs de notreaoprofelTion, ou que n
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