. Mémoires et lettres galantes de madame du Noyer (1663-1720) Avant propos et notes Arnelle. ncore éprouvé, ainsi je ne puis parlerque de leur esprit. Les dames sont ici comme partoutailleurs, cest-à-dire un peu coquettes; elles nont pasles manières si libres quà Montpellier, mais on prétendquelles ne soutiennent pas leurs airs réservés lorsquellessont dans le tête-à-tête; ainsi tout cela revient au mê de leurs occupations les plus agréables est de sedivertir aux dépens les unes des autres ; cest à qui sedéchirera le mieux, et comme elles ont Deaucoup des-prit, elles donnent là-dessus de
. Mémoires et lettres galantes de madame du Noyer (1663-1720) Avant propos et notes Arnelle. ncore éprouvé, ainsi je ne puis parlerque de leur esprit. Les dames sont ici comme partoutailleurs, cest-à-dire un peu coquettes; elles nont pasles manières si libres quà Montpellier, mais on prétendquelles ne soutiennent pas leurs airs réservés lorsquellessont dans le tête-à-tête; ainsi tout cela revient au mê de leurs occupations les plus agréables est de sedivertir aux dépens les unes des autres ; cest à qui sedéchirera le mieux, et comme elles ont Deaucoup des-prit, elles donnent là-dessus des scènes qui réjouissentles spectateurs (i). Il ny a point de femme de condition qui se laissevoir chez elle les jours de poste. Un laquais a toujoursordre de dire dans ce temps-là que madame fait sonordinaire et ces animaux sexpriment quelquefois là- Ci) Lauteur des Lettres parle aussi du point de vue un peu pro-vincial quon avait alors à Toulouse de ne juger les gens que quantité de correspondances quils entretenaienJ:. LETTRES HISTORIQUES ET GALANTES 160. Toulouse. dessus en des termes qui font faire les plus plaisanteséquivoques. La sœur de M. dHermenonville, qui estici, mariée au président de Montbrun, voulut se laisservoir dans un de ces jours où les dames veulent quonles croie occupées à écrire. Celle-ci ne savait pas encoreles us et coutumes du pays, mais son mari la redressabien vite : « Fi donc. Madame, lui dit-il, une femmede votre rang ne doit pas recevoir de visites aujour-dhui, » et, là-dessus, il donna ordre quon dît à laporte que madame faisait son ordinaire. Il y a ici de fort belles promenades, un Cours oùlon voit une quantité de carrosses et un beau jardin (i)quon appelle Frescati, où lon se promène à piedcomme à Paris dans les Tuileries. Le carême a mis desbornes aux plaisirs des dames de Toulouse, et, quoi-quils aient recommencé après Pâques, ce nétait pour-tant pas avec la même vivacité que dans le
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