. Contes mauve . lus digneque lui. Et il se hâta dela ramener dansses états et de larendre à son pèrequi était un puissantroi de ses amis. Aufond, il se souciaitde cette petitecomme dune mus-cade et peu luiimportait quelletrouvât mari à songoût ; ce quil vou-lait cétait amenerGénéreux à trahirla foi jurée.« Nous verrons bien qui lempor-tera de lui ou de moi, et si je ne par-viendrai pas à lui faire prendre de lamour pour une autre que sa maudite Ané-mo ie. » 11 ny parvint cependant pas. Généreux, à toutes celles quon lui présentait parlait uniquement, toujours etencore, dAnémone. Il rebuta par


. Contes mauve . lus digneque lui. Et il se hâta dela ramener dansses états et de larendre à son pèrequi était un puissantroi de ses amis. Aufond, il se souciaitde cette petitecomme dune mus-cade et peu luiimportait quelletrouvât mari à songoût ; ce quil vou-lait cétait amenerGénéreux à trahirla foi jurée.« Nous verrons bien qui lempor-tera de lui ou de moi, et si je ne par-viendrai pas à lui faire prendre de lamour pour une autre que sa maudite Ané-mo ie. » 11 ny parvint cependant pas. Généreux, à toutes celles quon lui présentait parlait uniquement, toujours etencore, dAnémone. Il rebuta par sa constance les plus résolues. Cest en vain queTysrem leur promettait monts et merveilles si elles réussissaient à gagner le cœurde ce rebelle. Toutes perdaient patience un jour ou lautre et renonçaient;car il ny a femme au monde qui ne finisse par se lasser dentendre les louangesperpétuelles dune autre. Lenchanteur multiplia les embûches, fit naître les occasions, usa de surprise,. io8 CONTES MAUVES DE MA MÈRE-GRAND. provoqua les rencontres les plus inattendues; peine inutile : Généreux demeuraitde roc. Avouons à son grand mérite que, sil avait failli succomber à la premièretentation, il montrait désormais une magnifique constance. Aussi lui arrivait-il decontempler parfois son bracelet en pensant : « Que ne peux-tu me voir, Anémone,ma bien-aimée, tu serais contente de moi! » et il déposait sur la tresse bruneun tendre et fidèle baiser. De tentation en tentation le temps marchait, les jours défilaient et le terme serapprochait où le prince aurait atteint sa vingtième année. Un matin, lenchanteur se présenta, lœil flamboyant, la barbe hirsute. Il parla dune voix saccadée et haineuse : — Cest aujourdhui que tu as vingt ans révolus. Ton sort sest accompli. Tuas gardé ton amour pur : je ne puis désormais plus rien contre toi — du moinsdirectement. Le Maître de toutes les Destinées mordonne de te rapporter làoù je tai


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