Gazette des beaux-arts . Robinson en a acquis certains autres de la famille Madrazo,laquelle nen a jamais été aussi pourvue que je laurais pensé. En général,on en trouve peu, même en Espagne. Je me souviens quen 1870, quandnous demandions à en voir à Madrid et à Séville, on ne savait presque ceque nous voulions dire. En dehors de la collection Carderera, lEscurialen possède un certain nombre de volumes ; mais, dans ces volumes,quelle pauvreté pour les anciens maîtres des Flandres, pour les héri-tiers des patrons de Titien, dAlbert Diirer, de Rubens et de Velazquez! Je ne puis me consoler de lé


Gazette des beaux-arts . Robinson en a acquis certains autres de la famille Madrazo,laquelle nen a jamais été aussi pourvue que je laurais pensé. En général,on en trouve peu, même en Espagne. Je me souviens quen 1870, quandnous demandions à en voir à Madrid et à Séville, on ne savait presque ceque nous voulions dire. En dehors de la collection Carderera, lEscurialen possède un certain nombre de volumes ; mais, dans ces volumes,quelle pauvreté pour les anciens maîtres des Flandres, pour les héri-tiers des patrons de Titien, dAlbert Diirer, de Rubens et de Velazquez! Je ne puis me consoler de létat dimperfection dans lequel je livre aulecteur de la Gazette cette première et si importante partie du travailqui ma été confié. Il faut bien, je le reconnais, que cette partie tout dumoins soit imprimée pendant que lexposition des dessins est ouverte aupublic. Mais aussi le loisir maura tout à fait manqué pour les recherchesnécessaires en matière si scabreuse, pour ajouter quelque fait WMM}^ i! 53Zi GAZETTE DES BEAUX-ARTS. quelque preuve dauthenticité de plus, sil eût été possible, à lhistoirede tant dœuvres précieuses. Pour cela il importait de feuilleter toute unebibliothèque de livres à figures, reproductions de dessins et de pein-tures, publiées depuis soixante ans en Italie, en Angleterre, en Allemagne,et cette quantité de volumes à documents qua vu naître notre demi-siècle sur les origines de lécole italienne. Mais point; il a fallu se hâter,sans même prendre le temps de consulter les savants connaisseurs dansle discernement desquels on avait le plus de confiance. Or qui nest pasun amateur sincère ne peut se rendre compte de limprudence quil y aà contester ainsi à la légère une œuvre quelconque recueillie, caresséeet affirmée par un homme de goût. « Quoique la connoissance des desseins, — a dit, dans son langageexcellent, de Piles qui les aimait, — ne soit pas si estimable ni si étendueque celle des tabl


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