Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . nes ont obtenu certaines franchises ou garanties, ca été pour lesperdre aussitôt par la mauvaise foi des seigneurs. Une ville dentre Loire etSeine donna le signal du mouvement qui devait régénérer le nord. Les habi-tants du Mans, formant une communion ou association, sinsurgèrent vers1070 et forcèrent le comte et les seigneurs ses vassaux à leur accorder les li-bertés dont ils avaient juré, eux, citadins, de réclamer et dobtenir la posses-sion; mais Guillaume de Normandie eut bientôt fait rentrer dans lordre lacité reb


Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . nes ont obtenu certaines franchises ou garanties, ca été pour lesperdre aussitôt par la mauvaise foi des seigneurs. Une ville dentre Loire etSeine donna le signal du mouvement qui devait régénérer le nord. Les habi-tants du Mans, formant une communion ou association, sinsurgèrent vers1070 et forcèrent le comte et les seigneurs ses vassaux à leur accorder les li-bertés dont ils avaient juré, eux, citadins, de réclamer et dobtenir la posses-sion; mais Guillaume de Normandie eut bientôt fait rentrer dans lordre lacité rebelle, et dissous leur présomptueuse communion. Toutefois lexempledevait porter fruit : Cambrai se lève à son tour, en proclamant la commune, PRIVILEGES. 5i et si par trahison son évêque, aidé du comte de Hainaut, la ramène à lobéis-sance, elle ne paraît succomber un instant que pour recommencer la lutte. Nous venons de nommer la commune : il est bon de ne pas se méprendresur lacception véritable de ce terme, qui, sous des dehors latins [communi-. Fig. 36. — Garde bourgeoise de Gand (confrérie de Saint-Sébastien ) ; daprès une peinture muralede la chapelle Saint-Jean-ét-Saint-Paul à Gand, près de la porte de Bruges. tas), exprime une idée germanique dans son origine, et chrétienne dans saforme nouvelle. Les sociétés de défense mutuelle, les guildes, les conjura-tions, navaient jamais disparu des pays germaniques et celtiques; la cheva-lerie elle-même nétait quune vaste confraternité des guerriers chrétiens. Lessociétés de la Paix de Dieu, de la Trêve de Dieu, provoquées par le clergé,pour arrêter les querelles sanglantes des seigneurs, nétaient autres que de MŒURS ET USAGES. grandes guildes religieuses. Cette idée de conjuration (serment commun),dont la féodalité leur donnait le puissant exemple, ne pouvait manquer defrapper lesprit des manants, des mainmortables; ils neurent plus quà êtrepris dun désir naturel dimitat


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