La Lecture . i Rivière pour metteur en rédacteur en chef fut bientôtAlphonse Allais, le créateur dunelittérature humoristique en vogue,fondateur académique selon les Webers cies « prix de vice », paiopposition aux prix de vertu. Il fut vite suivi par un groupe dejeunes gens pleins dardeur, de verve et dà-propos, aujourdhuitrès en vue dans la grande presse. Le journal coûtait dix centimes et avait quatre pages. Sur lapremière se détachait, dessiné par Henri Pille, un gros matou aupoil hérissé dressant son panache noir au sonnnet dun Montmartre couvert de neige, près du moulin désert de
La Lecture . i Rivière pour metteur en rédacteur en chef fut bientôtAlphonse Allais, le créateur dunelittérature humoristique en vogue,fondateur académique selon les Webers cies « prix de vice », paiopposition aux prix de vertu. Il fut vite suivi par un groupe dejeunes gens pleins dardeur, de verve et dà-propos, aujourdhuitrès en vue dans la grande presse. Le journal coûtait dix centimes et avait quatre pages. Sur lapremière se détachait, dessiné par Henri Pille, un gros matou aupoil hérissé dressant son panache noir au sonnnet dun Montmartre couvert de neige, près du moulin désert de la Galette,(Jomme texte, une chronique fantaisiste, des contes badins, desvers bien tournés, des pensées ultra-modernistes, des croqui!-spirituels, très osés, de Wilh-tte, Steinlen, Cari Hap et FernancFau. La collection des dix dornièros ann(es de cette feuillfhumoristi([ue et satirique est aujourdliiii « rare et recherchée »comme disent les libraires en Itmv style d»; ai Alpl LAUBERGE DU CHAT NOIR 237 Un jour, à bout de copie, le Chat noir annonça la mort deSalis et publia son oraison funèbre. Le numéro suivant racontaitla cérémonie qui avait eu lieu dans le cabaret. On lisait sur laporte : Ouvert pour cause de deuil national. La boîte du violoncelliste Tolbecque avait été surmontée dunetête de mort que les passants conduits par le maître des cérémo-nies Descliaumes venaient asperger deau soi-disant bénite. Riennavait donc manqué à la cérémonie, ni drap funéraire, ni cierges,ni goupillon, ni patenôtres de Goudeau, ni cantate de Jules Jouysur rimmortalité de làme, ni complainte élégiaque de Salis était venu remercier le public aburi. Le disciple deliabelais sétait offert, avant décès, les funérailles de Charles(jiiint. •^S^r-., Salis est vraiment incroyable. Il est lhomme multiple. Sonactivité a touché à tout. Cest vers cette époque quéclata souambition poIiti({ue. En 1884 il se pré-sen
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