. Gazette des beaux-arts . reau tenant lenfant contesté et prêt à partager ledifférend. Une des femmes arrête son bras, et, la bouche ouverte,elle jette le cri douloureux que Mantegna nous a déjà fait scène, où le charme serait vainement cherché, est empreintedune saveur très romaine. Les têtes des soldats, leur coiffure, leursarmes, leurs accoutrements, ces espèces de pantalons serrés à lacheville, tout parle dune récente étude des bas-reliefs de la colonneTrajane. Ici, Mantegna est encore plus latin que dans les fresquesdes Eremitani. On nose pas, en si délicate matière, se li


. Gazette des beaux-arts . reau tenant lenfant contesté et prêt à partager ledifférend. Une des femmes arrête son bras, et, la bouche ouverte,elle jette le cri douloureux que Mantegna nous a déjà fait scène, où le charme serait vainement cherché, est empreintedune saveur très romaine. Les têtes des soldats, leur coiffure, leursarmes, leurs accoutrements, ces espèces de pantalons serrés à lacheville, tout parle dune récente étude des bas-reliefs de la colonneTrajane. Ici, Mantegna est encore plus latin que dans les fresquesdes Eremitani. On nose pas, en si délicate matière, se livrer à deschronologies arbitraires, mais le Jugement de Salomon pourrait avoirété fait au retour du voyage à Rome. ANDREA MANTEGNA. 109 Et lorsquon prend ses yeux du dimanche, on saperçoit très bienque ce prétendu dessin est une peinture sur une toile très fine, unegrisaille dont le fond, qui représente une muraille recouverte demarbre, est doucement colorié de teintes rougeàtres. Le procédé. FRAGMENT DES « TRIOMPHES DE JULES CÉSAR ». (Fac-similé* dune estampe dAndréa Mantegna.) parait être celui de la détrempe qui frotte la toile sans la couvrir etqui saccuse par son aspect mat et dun gris un peu poussié méthode, où les tons se décolorent, où le spectacle se revêtdune austérité qui laisse le premier rôle aux beautés du style, vadevenir, sauf quelques glorieuses exceptions, la caractéristique de ladernière manière dAndréa. 110 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. Cest sous cette impression de sévérité voulue que Mantegna,reprenant à son retour de Rome lœuvre interrompue pendant deuxans, acheva la série des Triomphes de Jules César. Il a dû termineren 1491 ce gigantesque travail, la miglior cosa che lavorasse mai, ditVasari. Il en est question dune manière assez étrange dans unelettre que Bernardino Ghisulfo écrit le 16 juillet de cette année àFrançois de Gonzague. Il semble résulter de cette lettre que les trionfi


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