L'illustration : journal universel . Du reste, pas de pendu-les, ni de lampes, ni de lustres, pas de fauteuils, ni de com-modes. Il y a infiniment peu de voitures à Tunis, et, à lexceptionde celles des consuls et du bey, on ne voit que des espècesde cabriolets à deux roues, mal suspendus, attelés dune oubux mules, et recouverts par une grosse toile blanche ba-olée de bandes rouges, qui couvre entièrement les portiè-is et les fenêtres. Le conducteur accompagne sa voiture àied et au pas de course. Tunis étant bâti sur un mamelon, le quartier supérieur,abilé par les Maures, jouit dune propreté re
L'illustration : journal universel . Du reste, pas de pendu-les, ni de lampes, ni de lustres, pas de fauteuils, ni de com-modes. Il y a infiniment peu de voitures à Tunis, et, à lexceptionde celles des consuls et du bey, on ne voit que des espècesde cabriolets à deux roues, mal suspendus, attelés dune oubux mules, et recouverts par une grosse toile blanche ba-olée de bandes rouges, qui couvre entièrement les portiè-is et les fenêtres. Le conducteur accompagne sa voiture àied et au pas de course. Tunis étant bâti sur un mamelon, le quartier supérieur,abilé par les Maures, jouit dune propreté remarquable,andis que le quartier franc, ou Morgiani, cest-à-dire celuijui renferme les consulats, les négociants, les principauxiiagasins, cafés et boutiques, par sa situation au bas de laville, reçoit toutes les eaux qui sécoulent des hauts quartiersît qui viennent former de véritables petits lacs dans touteses rues voisines de Bab-Bahar (porte de la manne.)La ville possède un grand nombre de mosquées, de pa-. et musicieu du 530 LILLUSTRATION, JOURNAL UN1VUKSIX. luis, dédifices publics, et surtout de beaux tombeaux de fa-mille. Il y u beaucoup de maisons particulière!! qui, par lé-légance Je leur arclmecture, par la grâce loul à lait arabes-que de leur6 ogives, de leurs colonnettes, de leurs belles por-tes eiiricbies de mille ornemenls, ne seraient pas déplacéesdans le quartier le plus brillant de Paris. De riches bazars, dont les colonnes sont peintes en rouge,vert et blanc, communiquent entre eux par une voûle enpierres passant par-dessus la rue et offrant un abri contre lapluie. Les jours de lété, ils sont décorés de glaces, détoilesde soie unies et brodées, de tapis, etc., ainsi que de plusieursornements assez étranges, dont une partie consiste sansdoute en ancien butin européen; car dans le nombre il y ade belles soupières, des calices, des flambeaux, des sucriersdargent et un grand nombre dautres objets hétérogènes. Les
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