. Égypte. ant la pâte, brassant la bière, poissant lamphore avant dyverser le vm (fig. 16), livrés à tous les devoirs du ménage, inanimésen apparence, mais imprégnés de la vie latente que la vertu desrites leur avait insufflée. Peu à peu cependant linstinct qui avaitpoussé les Egyptiens des premiers âges a orner leur poterie entraînaceux de lâge archaïque à historier leurs murs, pour y appliquer lespersonnages dont les figures en ronde bosse étaient restées jusqualorséparpillées sur le sol,muets dabord, puis ac-compagnés de courteslégendes où leurs actesétaient décrits, leurs dis-cours, leurs
. Égypte. ant la pâte, brassant la bière, poissant lamphore avant dyverser le vm (fig. 16), livrés à tous les devoirs du ménage, inanimésen apparence, mais imprégnés de la vie latente que la vertu desrites leur avait insufflée. Peu à peu cependant linstinct qui avaitpoussé les Egyptiens des premiers âges a orner leur poterie entraînaceux de lâge archaïque à historier leurs murs, pour y appliquer lespersonnages dont les figures en ronde bosse étaient restées jusqualorséparpillées sur le sol,muets dabord, puis ac-compagnés de courteslégendes où leurs actesétaient décrits, leurs dis-cours, leurs noms, les ti-tres qui constituaient leurétat civil et qui authenti-quaient leurs droits à lavie posthume. Lexemplele plus ancien en a étédécouvert par Quibell aKom-el-Ahmar. Les mo-tifs ny sont pas encorerangés en registres, à lafile, dans un ordre mé-thodique, mais, ainsi que p,^ ,5 _ femme broyant le blé. ceux des vases, ils sont (Musée du Caire.) (Cliché E. lirugsch.). EGYPTE semés presque au hasard sur le champ du tableau ; ce sont dailleursdes bonshommes, enlevés dun trait maladroit à locre rouge etsemblables a ceux dont nos enfants illustrent les marges de leurslivres, sans souci de la forme ni de la proportion. On y voit (flg. 17)le campement ou le village à la lisière du désert, les gazelles ou lesoryx paissant et courant par la plaine ou perchés en vedette sur une pointe de rocher, des hommes armésde bâtons de jet ou de massues, quisuivent une piste ou qui luttent avec deshyènes, tout ce qui est, aux yeux dunchasseur, lidéal de lexistence heureuseou du paradis sans pareil. Le nobleseigneur qui a commandé ces peintureset lartisan qui les a barbouillées n ima-ginaient pas le pays des mânes différentde celui des vivants, et ils croyaientque la manière la meilleure den ouvrirlaccès, cétait encore den introduire lapeinture dans le tombeau au voisinagedu cadavre. Ils tiraient en cela la con-séquence dun dogme familier a
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