Au Kilima-Ndjaro . errine, offrirde temps à autre un petit morceau de linge quon suspendau dessus, faire brûler quelques essences, etc. Cest lemoyen, en ces pays secs, de ne jamais manquer de en manque tout de même, et souvent. Mais, quand onen fait la remarque au sorcier, il répond que, sans sonmerveilleux vase, on en manquerait bien davantage. Près de là, dans le fourré, est la petite case du de là quà certains jours on entend sortir un bruitsi effrayant que chacun, en lentendant, va se renfermerdans sa maison : cest le Mwanza qui passe. Quest-ce que le Mwanza? On ne sai


Au Kilima-Ndjaro . errine, offrirde temps à autre un petit morceau de linge quon suspendau dessus, faire brûler quelques essences, etc. Cest lemoyen, en ces pays secs, de ne jamais manquer de en manque tout de même, et souvent. Mais, quand onen fait la remarque au sorcier, il répond que, sans sonmerveilleux vase, on en manquerait bien davantage. Près de là, dans le fourré, est la petite case du de là quà certains jours on entend sortir un bruitsi effrayant que chacun, en lentendant, va se renfermerdans sa maison : cest le Mwanza qui passe. Quest-ce que le Mwanza? On ne sait pas bien, mais cequil demande il faut le lui donner sans retard. Inutile dedire que cette espèce de loup-garou a pour interprète lesorcier du lieu ou le chef, deux personnages qui, souvent,nen font quun. On lui fait parfois des sacrifices : cest,par exemple, pour éloigner la guerre, la peste ou lafamine, cest pour se débarrasser dun mal, cest pourchasser des rêves importuns et troublants, cest aussi. Fig. 8 — Coin dun village de Digos. — Dessin de Mgr Le Roy. DE ZANZIBAR AU KILIMA-NDJARO 43 pour voir aboutir une affaire désirée. Mais commentparle-t-il, ce Mwanza ? Cest un grand secret, , si vous me promettez de ne le dire à per-sonne, je puis tout de même vous mettre dans la confi-dence. Je suppose un moment que cest vous le prenez un tronc darbre facile à travailler, vous enfaites un billot de 1 mètre de long, vous le creusez à lin-térieur, vous fermez lun des bouts avec une peau bientendue, comme celle dun tambour; au milieu de cettepeau passe par un trou une corde de boyau fixée à linté-rieur du cylindre et retenue à lextérieur par un bâtonquon manœuvre. Entre des mains habiles et dans lesprofondeurs de la forêt, linstrument pousse des cris quiglacent deffroi les simples et les amènent aux pieds dusorcier. « Que veut le Mwanza ? » Lhomme de lart,compatissant, se charge dapaiser la bête en courroux,moyennan


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