. Anecdotes arabes et musulmanes, depuis l'an de 614, époque de l'établissement du Mahometisme en Arabie . IBRAHIM. IBRAHIM ne fit que fe montrer fur letrône. Mervan, depuis fa première ré-volte , cherchoit à semparer de la cou-ronne , fous prétexte de la rendre aux en-fans de Valid. En effet, il les fit procla-mer Califes ; mais, comme ces princesétoient entre les mains de leurs ennemis ,cette dignité leur coûta la vie, quils per-dirent par lordre de leur rival. En mou-rant , ils tranfporterent leur droit à Mer-van , leur vengeur, qui fçut lalen les fairevaloir. A la tête des Emefféniens
. Anecdotes arabes et musulmanes, depuis l'an de 614, époque de l'établissement du Mahometisme en Arabie . IBRAHIM. IBRAHIM ne fit que fe montrer fur letrône. Mervan, depuis fa première ré-volte , cherchoit à semparer de la cou-ronne , fous prétexte de la rendre aux en-fans de Valid. En effet, il les fit procla-mer Califes ; mais, comme ces princesétoient entre les mains de leurs ennemis ,cette dignité leur coûta la vie, quils per-dirent par lordre de leur rival. En mou-rant , ils tranfporterent leur droit à Mer-van , leur vengeur, qui fçut lalen les fairevaloir. A la tête des Emefféniens, qui sé-toient déclarés en fa faveur, il savançavers Damas. Soliman , général dIbrahim,vint à fa rencontre : il y eut une bataillefanglante entre les deux armées, La vic-toire fe rangea fous les drapeaux de Mer-van ; Se la défaite de Soliman ouvrit auvainqueur les portes de Damas. Il y fut re-connu Calife par les principaux Syriens ,& par Ibrahim lui-même , qui abandonnafans peine un fceptre quil ne pouvoit dé-fendre. Riv. Anecdotes M E RVA N lî. LA valeur de Mervan lui avoit méritele lîngulier furnom dAne de Méfo-potamie , qualification honorable dans UQpays où cet animal utile , eftimé pour favigueur infatiguable, néprouve point lhu-miliation quon lui prodigue parmi vertu guerrière , qui avoit diftinguéle nouveau Calife avant fa proclamation,lui fut fur-tout néceiTaire , lorfquil futmonté fur un trône que les révoltes &Cles guerres civiles ne cefTerent débran-ler , quaprès en avoir précipité le princequi loccupoit. Les premiers rebelles quileut à combattre , furent ceux même quilavoient élevé fur la chaire du prophè Emefféniens, à la tête defquels il avoit-vaincu les troupes dIbrahim, mécontenspeut-être de la reconnoilTance dun prince4ont la grandeur fembloit être leur ou-vrage , lui déclarèrent la guerre dès quileut pris le fceptre. Au nombre de foixantemille hommes , ils fe retirent dans leurville, &
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