Gazette des beaux-arts . chapelle du château il ne restait plus que des déclama-teurs emphatiques comme Jouvenet et Antoine Coypel, ou des mytholo-gistes alourdis comme Lafosse et les Boullongne. Le vieux Girardon sereposait dans son atelier silencieux, et déjà le ciseau vaincu de Coysevoxtaillait moins vaillamment le. marbre des apçthéoses. La poésie, fatiguée LORFEVRERIE FRANÇAISE. 1 ;w davoir tant chanté, restait muette ou sépuisait en redites vulgaires ;le successeur de Racine sappelait Campistron ; Boileau avait cessédécrire, peut-être parce que le roi avait cessé de vaincre. La chaireseu


Gazette des beaux-arts . chapelle du château il ne restait plus que des déclama-teurs emphatiques comme Jouvenet et Antoine Coypel, ou des mytholo-gistes alourdis comme Lafosse et les Boullongne. Le vieux Girardon sereposait dans son atelier silencieux, et déjà le ciseau vaincu de Coysevoxtaillait moins vaillamment le. marbre des apçthéoses. La poésie, fatiguée LORFEVRERIE FRANÇAISE. 1 ;w davoir tant chanté, restait muette ou sépuisait en redites vulgaires ;le successeur de Racine sappelait Campistron ; Boileau avait cessédécrire, peut-être parce que le roi avait cessé de vaincre. La chaireseule avait la parole : on entendait beaucoup de sermons; lennui étaitpartout, et partout la lassitude. En cet automne de la monarchie, lesallées de Versailles, si verdoyantes jadis, se jonchaient de feuilles il nétait guère possible despérer que le printemps dût revenir jamais,car, aux rayons mélancoliques quil projetait autour de lui, on voyaittrop bien que Phœbus vieillissait. PAUL DES SOCIETES DES AMIS DES ARTS EN FRANCE LEUR ORIGINE, LEUR ÉTAT ACTUEL, LEUR AVENIR Le capital foncier des sociétés artistiques, produit des souscriptions,a pour appoint quelques recettes qui ne sont pas à dédaigner: et dabordles allocations. A Lyon, à Bordeaux, à Marseille, lempereur donne1,000 francs. Nous ignorons si Saint-Étienne, Nantes et Caen ont aussiune part dans les largesses impériales. Strasbourg ne reçoit que300 francs, et cependant Strasbourg, ville de 6/i,875 âmes, comptait, en185S, 536 souscripteurs, cest-à-dire 1 sur 121 habitants, alors queMarseille, au même taux de 15 francs par action, nen compterait que1 sur 129. Si cette mesure dun encouragement officiel, donné annuelle-ment aux Sociétés des amis des arts, devait se généraliser, la base la pluséquitable pour la fixation du chiffre serait la proportion des souscripteursau nombre des habitants. Gomme le gouvernement, les municipalités ont compris à peu prèspartout qui


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