. Pauvre Blaise . cest moi qui mentais. Oh! matête !.,. Biaise ! je veux Biaise ! » Le pauvre comte était dans un état dé parole était pour lui une affreuse révéla-tion de sa propre faiblesse, de sa propre injustice ! \l!l PAUVRE BLAISE 189 et de la méchanceté de son fils. La tête cachéedans les mains, il sanglotait à faire pitié ; ses larmesse faisaient jour à travers ses doigts crispés, etvenaient retom-ber sur la tête deBiaise à genouxprès de lui. « Mon Dieu, di-sait Biaise en lui-même , consolezce pauvre M. lecomte; mon Dieu,vous êtes si bon !pardonnez à cepauvre M. Jules,do


. Pauvre Blaise . cest moi qui mentais. Oh! matête !.,. Biaise ! je veux Biaise ! » Le pauvre comte était dans un état dé parole était pour lui une affreuse révéla-tion de sa propre faiblesse, de sa propre injustice ! \l!l PAUVRE BLAISE 189 et de la méchanceté de son fils. La tête cachéedans les mains, il sanglotait à faire pitié ; ses larmesse faisaient jour à travers ses doigts crispés, etvenaient retom-ber sur la tête deBiaise à genouxprès de lui. « Mon Dieu, di-sait Biaise en lui-même , consolezce pauvre M. lecomte; mon Dieu,vous êtes si bon !pardonnez à cepauvre M. Jules,donnez-lui le re-pentir de ses fau-tes, non pas lerepentir qui ledésole, mais le re-pentir qui consoleet qui rend meil-leur. Bendez-luila connaissanceafin quil puissedécharger soncœur en avouantles fautes qui loppressent. Mon Dieu, ne le laissezpas mourir sans pardon ; votre pardon à vous, bonet miséricordieux Jésus, le pardon de son pauvrepère quil a gravement trompé et offensé. Pour. Biaise pria et pleura (P. iSG.) 190 PAUVRE BLAISE moi, mon bon Dieu,vous savez que je lui ai pardonnédepuis bien longtemps, dès que loffense étaitcommise. Mais vous, mon Dieu, notre père à tous,pardonnez-lui, il se repent. » Cette prière de ce pieux et noble cœur ne devaitpas être repoussée. Dieu laccueillit dans sa misé-ricorde, et Jules devait être sauvé; sa guérisondevait être complète, comme on le verra, mais ellese fit attendre; le père devait expier par ses an-goisses les torts de sa faiblesse. Dieu permit que lamaladie de Jules fût longue et cruelle. Quand le médecin arriva, il déclara, après unexamen prolongé et intelligent, que Jules était at-teint dune fièvre cérébrale. Après avoir entendu quel-ques phrases qui décelaient une conscience troublée,il recommanda que le malade ne fut soigné que parles deux personnes qui préoccupaient constammentsonimagination frappée, afin quau premier retourde raison il ne vît que ces deux pers


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