Au Kilima-Ndjaro . ¨re que la chose au monde qui pûteffrayer les vieux Gaulois : la chute du ciel sur sa tête ! Nous autres civilisés, nous nen sommes plus là . Unematinée entière il nous faut nous débattre au milieu duneinextricable forêt de brousses épineuses où nous noussommes trouvés traîtreusement engagés. Nul nen sortindemne. Celui qui ny laisse pas un morceau de linge yabandonne au moins quelque chose de sa peau. Nous choisissons généralement pour camper une gorgepittoresque où nous cherchons un peu deau, et doùchaque soir descend un vent frais. Le vent qui souffle à tra
Au Kilima-Ndjaro . ¨re que la chose au monde qui pûteffrayer les vieux Gaulois : la chute du ciel sur sa tête ! Nous autres civilisés, nous nen sommes plus là . Unematinée entière il nous faut nous débattre au milieu duneinextricable forêt de brousses épineuses où nous noussommes trouvés traîtreusement engagés. Nul nen sortindemne. Celui qui ny laisse pas un morceau de linge yabandonne au moins quelque chose de sa peau. Nous choisissons généralement pour camper une gorgepittoresque où nous cherchons un peu deau, et doùchaque soir descend un vent frais. Le vent qui souffle à travers la montagne! A droite, loin, derrière le Rouvou, sétend la ligne rosedes monts Sogonoï {fig. 75), centre dun groupe massai;puis, de ce coté, les collines désertes de Masimani et deLassitti se profilent sur le ciel; à gauche, voici lescroupes ferrugineuses de Paré; et derrière, cest la massedu Kilima-Ndjaro dont tous les jours la vue va saffai-blissant. Et en avant, voilà les épines, les acacias, les. 26 402 AU KILIMA-NDJARO euphorbes (fig. 76), toute une nature revêche à laquellecependant on se fait peu à peu et qui finit par devenir, à cause de son grand air de solitude et de liberté, presquesympathique. Il est vraiment curieux de constater lapti-tude qua lhomme de se faire à tout i Chaque jour, du reste, nous ménage une rencontreintéressante. Ici, nous sommes abordés en marche partrois jeunes gens qui se disent égarés et cherchent leurcampement; là , des troupeaux de chèvres, gardés parquelques enfants, tachent dinnombrables points blancsles flancs de la montagne; plus loin, il faut inviter à nouscéder la place une nombreuse famille de sangliers; ail-leurs, nous cherchons notre déjeuner parmi les troupeauxdantilopes; ailleurs encore, dans la plaine, voyez ces lon-gues lignes noires et mouvantes : ce sont des bÅufs quirentrent des pâturages. A Samé, enfin, dans une g
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