Oeuvres illustrées de George Sand . croyable, dit une femme de service, quonsamuse à voler i|uaiid on est couvert si proprement? — Et ses poclies sont pleines dor! dit un autre cjuiavait détaché le gilet du prétendu voleur. — Cela est étrange, dit le colonel, qui regardait, nonsans une émotion [)iofonde, étendu de\ant cet homme est mort, ce nest pas ma faute ; examinezsa main, Madame, et si vous y trouvez un grain — Jaime à vous croire. Monsieur, répondit madameDelmare, qui, avec un sang-froid et une lorce morale dontpersonne ne leût crue capable, examinait allenlivem


Oeuvres illustrées de George Sand . croyable, dit une femme de service, quonsamuse à voler i|uaiid on est couvert si proprement? — Et ses poclies sont pleines dor! dit un autre cjuiavait détaché le gilet du prétendu voleur. — Cela est étrange, dit le colonel, qui regardait, nonsans une émotion [)iofonde, étendu de\ant cet homme est mort, ce nest pas ma faute ; examinezsa main, Madame, et si vous y trouvez un grain — Jaime à vous croire. Monsieur, répondit madameDelmare, qui, avec un sang-froid et une lorce morale dontpersonne ne leût crue capable, examinait allenlivementle pouls et les artères du cou. Aussi bien , ajoula-t-elle,il nest pas mort, et de prompts secours lui sont néces-saires. Cet homme na pas lair dun voleur et méritepeut-être des soins; et lors même ([uil nen mériteraitpas, notre devoir, a nous autres femmes, est de lui enaccorder. » Alors madame Delmare ht transporter le blessé dans lasalle de billard, qui était lu plus \oisiue. On jela un ma- IM»I \ SA. Mais c« s^ug, Monsieur. (Page 7. tclas sur quelques banquettes. el Indinna , aidée de sesfemmes, soccupa de panser la main malade, tandis quesu- Ralph, qui avait des connaissances en chirurgie, pra-tiqua une alx)ndante saignée. Pendant ce temps, le colonel. embarrassé de sa conte-nance, se trouvait dans la situation dun homme qui sestmontré plus méchant quil navait lintention de lêtre. Ilsentait le besoin de se justifier aux yeux des autres, ouplutôt de se faire justifier par les autres aux siens propres,il était donc resté sous le péristyle au milieu de ses servi-teurs , se livrant avec eux aux longs commentaires sichauuemcnt prolixes et si parfaitement inutiles quon faittoujours après lévénement. Leiièvre avait déjà expliquévingt fois, avec les plus minutieux détails, le coup defusil, la chute el ses résultats, tandis que le colonel, re-devenu bonhomme au milieu des siens, ainsi quil létaittoujours après avoir satisfait sa c


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