. Paris à table . PARIS A TA «LE. 65 « Un homme qui sait vivre mange peu et boit peu à satable. « Ce qui charme presque toujours, cest une nouveauté dé •licate, cest une intelligente appropriation des habitudes pré-sentes à nos idées modifiées. La véritable élégance, cest lanouveauté contenue, cest la transition bien ménagée. Son se-cret est dans ces mots : Assez : jamais trop. » A Paris, le dîner bourgeois a ses embarras, ses ridicules etses tribulations. Le nombre des convives, quil faut mettre enharmonie avec les exigences des relations, les dimensions delappartement et les ressources du m
. Paris à table . PARIS A TA «LE. 65 « Un homme qui sait vivre mange peu et boit peu à satable. « Ce qui charme presque toujours, cest une nouveauté dé •licate, cest une intelligente appropriation des habitudes pré-sentes à nos idées modifiées. La véritable élégance, cest lanouveauté contenue, cest la transition bien ménagée. Son se-cret est dans ces mots : Assez : jamais trop. » A Paris, le dîner bourgeois a ses embarras, ses ridicules etses tribulations. Le nombre des convives, quil faut mettre enharmonie avec les exigences des relations, les dimensions delappartement et les ressources du ménage, est, à lui seul, unsujet de soucis graves et de querelles. Le chapitre des pré-séances et des petites considérations, celui des amours-propres. et des incompatibilités dhumeur, ne sont pas moins longs etmoins ardus. Plus les positions sont médiocres, plus les préten-tions sont implacables et superbes. Voici un type de maîtresse de maison que nous recomman-dons à toutes les femmes, et que plus dun homme peut étu-dier avec fruit. 17 PARIS A TABLE. Madame de Fontanes avait un tact tellement sûr, que soumari neut jamais besoin de lui indiquer le degré de faveur, defamiliarité ou de froideur dont elle devait user vis-à-vis de telou tel de ses invités. Toujours au courant des nominations aca-démiques et des promotions dans le corps universitaire, par-faitement éclairée sur le mérite des savants étrangers qui visi-taient Paris, occupée à se bien renseigner sur les succès litté- boutsdela table. Ces soins délicats, habiles des maîtresses desgrandes maisons, peu de grandes dames aujourdhui les pos-sèdent à un degré supérieur; cest pourtant là un des puissantsmoyens de succès dans les régions administrative
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