. Le quincaillier (Juillet-Decembre 1905). gueule. Les industries du vetement et de Ia-meublement connurent egalement, acette epoque, une ere de prosperite sansegale. II faut dire qua ce moment lebudget dune famille etait tres pen gre-ve par les frais dinstruction ou les ne-cessites dordre intellectuel. De la, unegrosse disponibilite pour les depensesplus materielles dont nos commercesetaient les premiers a profiter. Je parle, bien entendu, de la masse,et je concede quil existait, a cette epo-que, une elite qui deponsait sans comp-ter pour le luxe. Et la Renaissance te-moigne hautement que Iar
. Le quincaillier (Juillet-Decembre 1905). gueule. Les industries du vetement et de Ia-meublement connurent egalement, acette epoque, une ere de prosperite sansegale. II faut dire qua ce moment lebudget dune famille etait tres pen gre-ve par les frais dinstruction ou les ne-cessites dordre intellectuel. De la, unegrosse disponibilite pour les depensesplus materielles dont nos commercesetaient les premiers a profiter. Je parle, bien entendu, de la masse,et je concede quil existait, a cette epo-que, une elite qui deponsait sans comp-ter pour le luxe. Et la Renaissance te-moigne hautement que Iart netait pasoublie. Mais ceci nest quune excep-tion et on peut dire que la grosse ma-jority de la population depensait beau-coup plus pour Ientretien de son esto-mac que pour Iornement de son esprit. Les roles sont un peu intervertis au-jourdhui. Certainos depenses sont de-venues indispensables, dont on navaitcure autrefois. Sans tomber dans loridicule des gens qui sont hantes parIidee fixe du microbe, il faut reconnai- LE PRIX COURANT 69. 70 LE PKIX COURANT tre que Ihygiene, et Thygiene couteusosurtout, a penetre daus la masse clu pu-blic. On clepense beaucoup plus pourles soins preventifs quautrcfois. On ex-ige davautage dair, de luniiere, do eou-fortable, et tout cela se paie. On consa-ere, sans hesiter, des sommcs de plusen plus fortes pour les frais de depense beaucoup plus aussi pourIinstruction et les besoins de journaux, les theatres, la littera-ture mise a la portee de tous ont crecdes besoins iuiperieux et suis loin de men plaindre, ma is ilfaut eependant reconnaitre que cettenouvelle source de depenses na pu sesatisfaire quen restreignant ceitainesautres depenses tout au moins aussi ur-gentes. Eemarquons, dautre part, que lesfrais dhabillement, dameuljlement,etc., nont pas diminue, bien au con-traire. de telle sorte que le paria, le sa-crifie de cette evolution a ete le chapi-tre de Ialimentation, qui, chez beaii-eoup de gens, es
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