Histoire de l'art pendant la Renaissance . eprésenta sous les traits des Juifs du moyen les fresques dAltichieri et dAvanzo, à Padoue, ce ne sont que cheveuxnattés à la chinoise, casques à plumes, etc. Bref le goût pour ces sortes demascarades alla croissant depuis le temps de Giotto jusque vers la fin du quin-zième siècle, où le goût supérieur dun Mantegna et dun Raphaël parvintenfin à corriger les excès. Il en fut de même de la représentation des difformités ou mutilations. Ici encorele réalisme suivit une progression effrayante. La laideur, sous toutes ses formes,ne tarda pas à fa


Histoire de l'art pendant la Renaissance . eprésenta sous les traits des Juifs du moyen les fresques dAltichieri et dAvanzo, à Padoue, ce ne sont que cheveuxnattés à la chinoise, casques à plumes, etc. Bref le goût pour ces sortes demascarades alla croissant depuis le temps de Giotto jusque vers la fin du quin-zième siècle, où le goût supérieur dun Mantegna et dun Raphaël parvintenfin à corriger les excès. Il en fut de même de la représentation des difformités ou mutilations. Ici encorele réalisme suivit une progression effrayante. La laideur, sous toutes ses formes,ne tarda pas à faire irruption dans le domaine sacré de lart. Autant les sculp-teurs des sarcophages destinés aux premiers chrétiens, autant les mosaïstes char-gés de décorer les basiliques, avaient montré de discrétion, en évoquant parexemple les infirmes guéris par le Christ, autant leurs successeurs des treizièmeet quatorzième siècles mirent dardeur à rendre ces images aussi palpables et LES ANIMALIERS DU MOYEN AGE. 285. :y-=^^^ Lévrier couché. Bas-relief de Fra Giiglielmo. (Pibtoia.) saisissantes que possible. Lauteur du Triomphe de la Mort, au Campo Santo dePise, a épuisé sa verve dans la peinture de culs-de-jatte rampant sur le sol, des-tropiés levant en lair leurs moignons horribles. Le pur et sévère André de Piselui-même, dans un des bas-reliefs de la porte du Baptistère de Florence, nousmontre le Paralytique sapprochant du Christ en setraînant à terre, une main appuyée sur un de cespetits escabeaux qui devinrent surtout fréquents chezses successeurs. Voilà des traits à effrayer jusquauxréaUstes de nos jours. Les enseisnements de saint François avaient dèsle début du treizième siècle réconcilié lhomme avecles êtres privés de raison. Dans son panthéisme pleindune tendresse infinie, le grand mystique dAssisenavait-il pas appelé les animaux, les plantes, les étoiles, ses frères et ses sœurs, navait-il pas prêché aux oiseaux


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