Nouvelle géographie universelle : la terre et les hommes . , se disaient lesseigneurs de lObdorie et de la Kondinie, cest-à-dire de toute la région dubassin de lOb comprise entre le confluent de la Konda et de lIrtîch et lastation dObdorsk, sous le cercle polaire : leurs possessions, cest-à-direles terrains de chasse que parcouraient les agents russes des Strogonov,bordaient donc le grand fleuve sur un espace de mille kilomètres1. Mais lapuissance slave devait bientôt sétablir par la conquête, et telle est la véné- 1 Egli, Zeilschrift fur wissenscliafllisclie Géographie, 1880, n° 5. 576 NOUVEL


Nouvelle géographie universelle : la terre et les hommes . , se disaient lesseigneurs de lObdorie et de la Kondinie, cest-à-dire de toute la région dubassin de lOb comprise entre le confluent de la Konda et de lIrtîch et lastation dObdorsk, sous le cercle polaire : leurs possessions, cest-à-direles terrains de chasse que parcouraient les agents russes des Strogonov,bordaient donc le grand fleuve sur un espace de mille kilomètres1. Mais lapuissance slave devait bientôt sétablir par la conquête, et telle est la véné- 1 Egli, Zeilschrift fur wissenscliafllisclie Géographie, 1880, n° 5. 576 NOUVELLE GEOGRAPHIE UNIVERSELLE. ration des hommes pour la force, que lexpédition victorieuse dun bri-gand cosaque dont la tête était mise à prix, fut considérée, quoiquellesuccédât à de nombreux voyages pacifiques, comme ayant amené la décou-verte de la Sibérie. Encore de nos jours, on a lhabitude de voir dans leconquérant Yermak une sorte dexplorateur des contrées de par delà In. 128. — SIBÉRIE OCCIDENTALE, dapUÈS PEKJVlILlAJ^l lOural; mais il ne fit que sétablir en maître là où les marchands desStrogonov se présentaient en hôtes. Des cartes de lOb et du pays desOstiaks, par Sébastien Munster et par Herberstein, avaient déjà parudepuis une génération, lorsque les Cosaques entrèrent dans Sibir. Le nommême de cette ville se trouve sur la carte de Munster. Cest en 1579 que Yermak commença la deuxième expédition de pillage CONQUÊTE DE LA SIBÉRIE. 577 qui devait se terminer, deux années après, par la conquête de la capitaledu royaume tartare. Quoique sa troupe, armée de fusils, neût à combattreque des archers, elle eut pourtant beaucoup à souffrir dincessantes atta-ques, à soutenir même des batailles rangées, et, quand les vainqueursentrèrent dans Sibir, ils nétaient guère plus de 400 hommes, pasmême la moitié de ceux qui avaient traversé lOural. Mais cette petitebande représentait la puissance


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