Oeuvres . ointe à fes grandstalens pour la guerre , auroit peut-être pu dansdautres pays & dautres temps , en faire unhomme propre à des révolutions. Il fembloitque les événemens ordinaires de la vie laillaf-fent toujours une partie de fon ame, oifivej &quimportuné de fes forces j il voulût fe dé-dommager par les projets , du repos auquel ilctoit condamné. Ce quil y a de fingulier, ccftque le même homme dont les idées fembloienttenir bien plus à une imagination ardente queréglée, & qui forma fouvent des projets bienplus hardis que raifonnés, dès quil étoit à latête des armées, navoir que les v
Oeuvres . ointe à fes grandstalens pour la guerre , auroit peut-être pu dansdautres pays & dautres temps , en faire unhomme propre à des révolutions. Il fembloitque les événemens ordinaires de la vie laillaf-fent toujours une partie de fon ame, oifivej &quimportuné de fes forces j il voulût fe dé-dommager par les projets , du repos auquel ilctoit condamné. Ce quil y a de fingulier, ccftque le même homme dont les idées fembloienttenir bien plus à une imagination ardente queréglée, & qui forma fouvent des projets bienplus hardis que raifonnés, dès quil étoit à latête des armées, navoir que les vues les plusfages, & employoit toujours les moyens les plussûrs. Ce conrrafte entre fon caraftère & fon gé-nie , na point encore été obfervc, & mente, jçcrois, de lêtre. ÉLOGE DE HENRI-FRANÇOIS DAGUESSEAU5CHANCELIER DE FRANCE, COMMANDEUR DES ORDRES DU ROI. JD>X ê C OlLTJEL^ Qui a remporté le PrixDE LACADÉMIE FRANÇOISE en 17^0, Diîi ÉBiBgvj^lW». E £. O G E DE HENRI-FRANÇOIS D A G U E S S E A IU5 CHANCELIER DE FRANCE, J. L fut un temps parmi nous où îaplus belle fondionde lhumanité, cellede rendre la juftice, étoit avilie par lemépris. Les Nobles auffî fiers qui-gnorans, tyrans fubaîternes dun peu-ple efcîave, du fein de leur oifiveré,ou du milieu de leurs tournois, ofoiencinfulter delà magiftra-ture. La raifon qui savance lentementfur les pas des arts & des fciences,commence enfin à difilper ce préjugébarbare. Ceux qui fervent égalementla patrie , ont un droit égal à fes élo-ges. Depuis que les hommes font me- Div So Eloge chans 6c corrompus, il leur faut desarmes & des loix. Les armes, ces inf-trumens de la deftruflion &c de la ven-geance, fervent de barrière à létat,& font fleurir la liberté à lombre dela vidoire. Les loix, image de léter-nelle Sageflc, font fervir toutes lespaATions ôc tous les talens au bien pu-blic, protègent les foiblcs, réprimentles Grands,iinilTe
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