. Les etoiles; derniere feerie . ustus Cleveland ne veillait ni nedormait, il se trouvait dans un état de somnolence indescrip-tible, et sous linfluence dun épouvantable cauchemar quilui représentait la fatalité. Sa vision se traduisait à ses yeuxpar une furie aérienne, se détachant sur une immense étoilede feu et de sang, et laissant échapper de ses mains les traitsqui doivent conduire au malheur ceux quils atteignent, etsans cesse il répétait : Voyez-la ! voyez-la ! cest ma mau-vaise étoile ! — De grâce, monsieur Octave, nachevez pas cette his-toire , elle est si horrible quelle devient incr


. Les etoiles; derniere feerie . ustus Cleveland ne veillait ni nedormait, il se trouvait dans un état de somnolence indescrip-tible, et sous linfluence dun épouvantable cauchemar quilui représentait la fatalité. Sa vision se traduisait à ses yeuxpar une furie aérienne, se détachant sur une immense étoilede feu et de sang, et laissant échapper de ses mains les traitsqui doivent conduire au malheur ceux quils atteignent, etsans cesse il répétait : Voyez-la ! voyez-la ! cest ma mau-vaise étoile ! — De grâce, monsieur Octave, nachevez pas cette his-toire , elle est si horrible quelle devient incroyable, et je neconsentirai à en écouter la fin que lorsque vous maurez ditqui vous la racontée, et comment on vous en a garantilauthenticité. — Ma réponse est facile, madame ; je tiens ce récit deM. Irwing. — Beau témoignage ! Et qui la raconté à M. Irwing ? — Un homme digne de foi, madame ; cest Justus Cleve-land lui-même, qui a raconté cette histoire dans une chambredu château des OONET Editeur LA DAME NOIRE. 127 — Et quel est cet étrange château ? — Mon Dieu, cet étrange château est celui que maîtreOlivier de Saint-Céry acheta pour presque rien à laide de saruse fantastique, et qui est devenu la maison des fous dudépartemeut du Var : Justus en était locataire. -— Justus était fou ? — Oui, madame, fou de naissance, et il racontait deshistoires comme celle-là aux visiteurs de la maison. Un murmure de satisfaction courut dans la société deSaverny, et la comtesse riant aux éclats, serra la maindOctave de Nizier. — Je suis enchantée, dit-elle, de la fin de cette histoire,car il meût été impossible de dormir ; voilà précisémentlheure de la séparation. A demain soir, mes amis. Chacun se retira, le cœur léger, et comme délivré dunhorrible cauchemar avant le sommeil. La nuit suivante, le cercle était réuni, selon son usage,et prêtait une grande attention à un récit maritime delamiral et à une di


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