Julie, ou La nouvelle HeloiseLettres de deux amans, habitans d'une petite ville au pied des AlpesRecueillies et publiées . d. On a crcufé dans ce rocherde? caves & des cuifines au deflbus du niveau de leau ,Oion y introduit quand on veut par des robinets. Ceftlà que fut détenu fix ans prifonnier François BonnivardPrieur de St. Viûor , auteur dune chronique de Genè-ve , honiine dun mérite rare , dune droiture & dunefermeté à route épreuve , ami de la liberté quoiqueSavoyard , & tolérant quoique Prêtre. Au refte lannéeoù ces dernières Lettres paroiflent avoir été écrites , ily avoit très lon^tem
Julie, ou La nouvelle HeloiseLettres de deux amans, habitans d'une petite ville au pied des AlpesRecueillies et publiées . d. On a crcufé dans ce rocherde? caves & des cuifines au deflbus du niveau de leau ,Oion y introduit quand on veut par des robinets. Ceftlà que fut détenu fix ans prifonnier François BonnivardPrieur de St. Viûor , auteur dune chronique de Genè-ve , honiine dun mérite rare , dune droiture & dunefermeté à route épreuve , ami de la liberté quoiqueSavoyard , & tolérant quoique Prêtre. Au refte lannéeoù ces dernières Lettres paroiflent avoir été écrites , ily avoit très lon^tems que les Baillifs de Vevai nhabî-toient plus le Château de Chillon. On fuppofera, filon veut , que celui de ce tems-là y était allé pafTerquelques jours. LETTRE IX. Dt Fanchon Amt. \H Monfieur ! Ah mon bienfaiteur ! que mecharge-t-on de vous apprendre?.... Mada-me ! ma pauvre maîtrefle .... O Dieu !j je vois déjà votre frayeur mais vous ne voyez pas notre dé Je nai pas un mo-ment à perdre ; il faut vous dire ,.. .. il faut Tcm^. m. P,/rù,- 77 r/. Xïï 7\. JJamoiii iiialîT-iifi . H E L O ï S E. 301 je voudrois déjà vous avoir Ah que deviendrez-vous quand vouslaurez notre malheur? Toute la famille alla hier dîner à le Baron, qui alloit en Savoye pafferquelques jours au Château de Blonay, partitaprès le dîné. On laccompagna quelques pas ;puis on fe promena le long de la digue. Ma-dame dOrbe & Madame la, Baillive marchoientdevant avec Monfieur. iMadame fuivoit, te-nant dune main Henriette & de lautre Marcel-lin. Jétois derrière avec laîné. Monfeigneur leBaillif, qui sétoit arrêté pour parler à quel-quun, vint rejoindre la compagnie & offrit lebras à Madame. Pour le prendre elle me ren-voyé Marcellin ; il court à moi, jaccours à lui ;en courant lenfant fait un faux pas, le pied luimanque , il tombe dans leau. Je poulie un criperçant • Madame fe retourne, voit tomber
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