Histoire de l'art pendant la Renaissance . ini, où il séjournait encoreen 1464. Cristoforo di Geremia de Mantoue, que nous avons déjà signalé commesculpteur (page 579), na laissé que deux médailles; je me hâte dajouter quece sont deux chefs-dœuvre. Lune, celle dAlphonse V (reproduite page 108),brille par la science des raccourcis, par une haute distinction, une liberté, unesouplesse et une suavité inexprimables, qui semblent trahir un artiste familia-risé avec de plus hautes tâches; lautre, celle de lempereur Auguste, dunefacture très serrée, mais dun style moins pur, moins généreux, nous mont


Histoire de l'art pendant la Renaissance . ini, où il séjournait encoreen 1464. Cristoforo di Geremia de Mantoue, que nous avons déjà signalé commesculpteur (page 579), na laissé que deux médailles; je me hâte dajouter quece sont deux chefs-dœuvre. Lune, celle dAlphonse V (reproduite page 108),brille par la science des raccourcis, par une haute distinction, une liberté, unesouplesse et une suavité inexprimables, qui semblent trahir un artiste familia-risé avec de plus hautes tâches; lautre, celle de lempereur Auguste, dunefacture très serrée, mais dun style moins pur, moins généreux, nous montrelinvasion des souvenirs classiques : les figures dAuguste et de lAbondance,qui se tendent la main sur le revers avec linscription Concordia Avgvsta, 1. Voy. p. 275, 464. 2. Dans la Couronne Margaritique, composée au début du seizième siècle, Jean Lemaire desBelges fait de Cristoforo un enfant de la Ville éternelle et le range parmi les orfèvres : « Et toy, Romain Christophe Hiérémic. « LART DU MÉDAILLEUR. 689. reproduisent un motif très fréquent sur les monnaies de lEmpire romain. Le Vénitien Giovanni Boldu, qui se qualifie lui-même de « pictor », sestassuré un rang honorable parmi les médailleurs par sept pièces exécutées entreles années 1457 et 1466 : son propre portrait, ceux des musiciens Pietro Bono,Bruzelli de Ferrare et Niccolô Schlifer dAllemagne, du poète vénitien FilippoMaserano et du médecin pisan Filippo Vadi, enfin de lempereur Caracalla, dontil se crut obligé, par une inspiration bizarre, déveiller le peu sympathique sou-venir. Ces médailles, dune facture excessivement simple, ont la grande tour-nure indéfinissable que plus tard certains maîtres vénitiens, le Giorgione entête, sauront donner à leurs créations : je ne connais rien de plus noblementconçu, ni de plus largement rendu que cetenfant nu assis à terre, et sappuyant surune tête de mort (revers du portrait deBoldu). Il ny a que les artistes supérieu


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