Revue de l'art chrétien . du cha-piteau composite, par des transformationscurieuses à suivre. Du moins on rencontreaux périodes successives latine, romane et de 3Là Colonne au £gopen ^ge. 293 transition des types qui se rattachent par unlien logique, étroit ; et, en règle générale,sinon les documents, du moins la raisonpermettent daffirmer quil y a égalementun lien chronologique. Jusquau temps de Charlemagne, enGaule, les églises chrétiennes furent con-struites en grande partie aux dépens desédifices de lantiquité et de leurs somptueuxportiques. Les architectes, déjà fort experts dans lart de
Revue de l'art chrétien . du cha-piteau composite, par des transformationscurieuses à suivre. Du moins on rencontreaux périodes successives latine, romane et de 3Là Colonne au £gopen ^ge. 293 transition des types qui se rattachent par unlien logique, étroit ; et, en règle générale,sinon les documents, du moins la raisonpermettent daffirmer quil y a égalementun lien chronologique. Jusquau temps de Charlemagne, enGaule, les églises chrétiennes furent con-struites en grande partie aux dépens desédifices de lantiquité et de leurs somptueuxportiques. Les architectes, déjà fort experts dans lart de combiner le gros œuvre de laconstruction et de la rehausser de certainsornements propres à leur génie, navaientguère eu à se préoccuper du soin de taillerdes chapiteaux. Quand ils navaient pas àleur disposition de colonnes antiques àréemployer, ils remplaçaient la colonne parle pilier, plutôt que de tailler des membresdarchitecture dont la confection nétait pasde tradition dans leurs Fig. 21. — Chapiteau à puissant abaque, et de forme cubique. Mais un jour vint, à lépoque romane, où,pour porter leurs voûtes déjà puissantes, lescolonnes romaines, dont la provision étaitépuisée dailleurs dans toute la Gaule,nétaient plus assez fortes avec leurs fûtsélancés, et leurs chapiteaux délicatementfouillés. Ils eurent besoin de colonnes tra-pues aux chapiteaux saillants, aux abaqueslarges et épais, capables de recevoir dessommiers de voûtes sur une ample assietteet den transmettre la charge sur des sup-ports dégagés. La confection du chapiteau se présentaità eux comme une question dappareillage depierre. Étant donnée une masse de la formecubique, aussi large que labaque moins sasaillie, il sagissait den raccorder les formesavec la forme ronde dun fût étroit. La facecarrée supérieure de ce cube sadaptait àmerveille à labaque ; mais vers le bas lesarêtes verticales devaient disparaître, et lesangles seffacer pour mé
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