. Les bons enfants . tout petit quil était, était accouru ausecours de son frère ; tous deux avaient reçu plu-sieurs coups de poing et coups de pied. Leurscamarades les portèrent en triomphe tout autourdu cercle de leurs jeux; ils chassèrent Justin deleur société, le déclarèrent banni à tout , furieux, alla se proposera un autre cercle,composé de tous les querelleurs, batailleurs, vau-riens, chassés des autres jeux. Celui dans lequelse trouvaient Léonce et Arthur prit le nom decercle des Vrais Français, et celui de Justin futconnu sous celui de Bersaglieri. Jamais ils ne semêlaien


. Les bons enfants . tout petit quil était, était accouru ausecours de son frère ; tous deux avaient reçu plu-sieurs coups de poing et coups de pied. Leurscamarades les portèrent en triomphe tout autourdu cercle de leurs jeux; ils chassèrent Justin deleur société, le déclarèrent banni à tout , furieux, alla se proposera un autre cercle,composé de tous les querelleurs, batailleurs, vau-riens, chassés des autres jeux. Celui dans lequelse trouvaient Léonce et Arthur prit le nom decercle des Vrais Français, et celui de Justin futconnu sous celui de Bersaglieri. Jamais ils ne semêlaient dans leurs jeux. Il arriva quelquefoisque les Bersaglieri cherchèrent à provoquer lesVrais Français par des injures et des mottes deterre lancées dans les groupes. Mais les Vrais Fran-çais dédaignaient ces insultes, faisaient les cornesà leurs ennemis et continuaient leurs jeux, pro-tégés par les gardiens des Tuileries, qui les recon-naissaient à leur docilité et à leur politesse. CÎT). OPHiE était seule dans sa cham-bre, assise sur une chaise bas-se ; devant elle était une table,et sur cette table deux livres,un cahier de papier rayé, uneplume et un encrier. Sophiene lisait pas, elle nécrivaitpas; elle restait devant sa tableles bras croisés, des larmesdans les yeux. La porte de lachambre sentrou vrit ; une jo-lie tête blonde se fit voir, So-phie se retourna et reconnutsa cousine Yalentine; maiselle ne lui parla pas et restatristement sur sa chaise. 80 LES BONS ENFANTS (( Tu ne me reconnais donc pas? dit Valentineentrant tout à fait. — Oui, je te reconnais; mais je ne peux pasbouger, répondit tristement Sophie. VALENTINE. Pourquoi cela? que ma maîtresse ma ordonné de resterlà jusquà ce que jeusse fini ma leçon. VALENTINE. En as-tu encore beaucoup à faire? SOPHIE. Je crois bien ; je nai pas seulement commencé ! VALENTINE. Oh! que cest ennuyeux! Commence vite, pourfinir vite, et puis nous irons jouer. SOPHIE. Je ne peu


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