. Bruxelles à travers les âges . e des ès la lithographie de Madou. à Sainte-Gudule son mausolée, œuvre de Fraikin. Ce nest pas seulement dans lescombats sanglants quil sillustra. Il prit une part brillante à nos luttes politiques etaux débats de nos chambres; il avait une éloquence impertinente et vive, cetteéloquence aristocratique que Timon définit « un mêlé dinsolence et desprit, qui sedébite du ton de gens qui savent ce quils valent ou ce quils croient valoir, et ce queles autres ne valent pas ». « Il ne sentait pas cependant », a dit un écrivain politique,« son patricien du


. Bruxelles à travers les âges . e des ès la lithographie de Madou. à Sainte-Gudule son mausolée, œuvre de Fraikin. Ce nest pas seulement dans lescombats sanglants quil sillustra. Il prit une part brillante à nos luttes politiques etaux débats de nos chambres; il avait une éloquence impertinente et vive, cetteéloquence aristocratique que Timon définit « un mêlé dinsolence et desprit, qui sedébite du ton de gens qui savent ce quils valent ou ce quils croient valoir, et ce queles autres ne valent pas ». « Il ne sentait pas cependant », a dit un écrivain politique,« son patricien dune lieue. » Et cet écrivain le dépeignait ainsi : « Tout était peupleen lui, comme on a dit de Manuel, et son originalité ny perdait point. Il aimait lessaillies, comparait la Chambre à une volière, traitait les libéraux de libêrâtres, jetaitsur le parquet de la salle et écrasait du pied le modèle dune plaque dargent ciseléque lon voulait donner comme insigne aux représentants dans les cérémonies. 266 BRUXELLES MODERNE. publiques. On lui pardonna plus dune incartade à cause des immenses servicesquil avait rendus au pays en i83o, exposant sa vie et sa fortune pour la cause de larévolution. Son gendre, le comte de Montalembert, a dit quil avait une éloquenceparfois bizarre, mais toujours originale et spontanée. Sa spontanéité était lente, caril écrivait tous ses discours. Il a laissé le souvenir dun homme doué dun raredésintéressement, mais aussi dune nature impressionnable et dun esprit facile àsemporter, dépassant parfois les bornes du juste par leffet dune trop ardente passionde ce quil croyait la justice » (i). En 1846, le gouvernement fit ériger dans la petite nef de droite de léglise unmonument à la mémoire du chanoine Triest, mort dix ans auparavant. Lexécutionen avait été confiée au sculpteur Simonis. Le chanoine Triest fut, à la fin du siècledernier et au début du siècle présent, en un temps troublé par le


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