Histoire des conciles d'après les documents originaux . mer per-sonne sans lavoir entendu et convaincu. Dieu veuille leur donner,ainsi quà nous, le bon sens ! » En tout ceci, Luther noublie quune chose : cest que lattaquevenait de lui et quon nusait contre lui que du droit de légitimedéfense, et cela sans prononcer son nom, sans personnalités inju-rieuses, comme il sen permet lui-même. Tetzel, qui avait qualifiéles thèses de son adversaire derronées, de séductrices, etc., sétaitabstenu de les qualifier dhérétiques. Il promet, dans sa réponse,de montrer, dans dautres thèses quil soutiendra publ


Histoire des conciles d'après les documents originaux . mer per-sonne sans lavoir entendu et convaincu. Dieu veuille leur donner,ainsi quà nous, le bon sens ! » En tout ceci, Luther noublie quune chose : cest que lattaquevenait de lui et quon nusait contre lui que du droit de légitimedéfense, et cela sans prononcer son nom, sans personnalités inju-rieuses, comme il sen permet lui-même. Tetzel, qui avait qualifiéles thèses de son adversaire derronées, de séductrices, etc., sétaitabstenu de les qualifier dhérétiques. Il promet, dans sa réponse,de montrer, dans dautres thèses quil soutiendra publiquement àFrancfort-sur-Oder, lequel des deux est hérétique, apostat, crimi-nel, schismatique, auteur de propositions malsonnantes. Il soumet-tait sa doctrine au jugement du pape, de toutes les universitéschrétiennes non suspectes et des docteurs, offrant, au cas où ellesseraient erronées, de subir toutes les peines quon voudrait. 1. Summa, part, III^ q, xxv ; Sent., 1. IV^ dist. XX. 2. S. Jérôme, Epist. acLDamasum. c. xiv, 658 LIVRE L!I, CHAPITRE PREMIER Avec tous ces appels si tranchants à lEcriture sainte, il estremarquable que Luther nait pu citer en sa faveur aucun texte [42]et se soit borné à déclamer contre cette scolastique abhorréedont il avait travesti lenseignement en bien des manières. Ledéfaut dune définition explicite de lÉglise sur la doctrine desindulgences ne prouvait assurément rien contre lexistence de cettedoctrine. Aucune faculté de théologie ne pouvait donc recevoiravec faveur ses assertions, même en Allemagne, où celle de Witten-berg avait seule adopté le sentiment des théologiens novateurs. En fait, la doctrine sur les indulgences nétait rien moins quin-connue et nouvelle en Allemagne. On la connaissait par saintThomas dAquin et par les autres scolastiques; on lavait défendueà loccasion de diverses attaques, comme celle de Jacques deJûterbock, de Jean de Wesel. Cétaient même les augustins quilavaient d


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