Le Marquis A de Ségur, étude sur sa vie et son oeuvre suivie d'un choix de ses lettres à la jeunesse . ait sa sym-pathie de mille manières. Nous avons sous les yeuxdeux articles écrits de main de maître dont il donna laprimeur à une humble revue syndicale et dans lesquelsil flétrissait, en les dénonçant comme une reviviscencede lesclavage antique, deux plaies très modernes : le sur-menage et le travail du dimanche. Comme bien on pense, cest dans une mutuelle accep-tation des lois évangéliques quil plaçait la solution dela question sociale. « Le jour, disait-il, où tous les puis-sants de la ter


Le Marquis A de Ségur, étude sur sa vie et son oeuvre suivie d'un choix de ses lettres à la jeunesse . ait sa sym-pathie de mille manières. Nous avons sous les yeuxdeux articles écrits de main de maître dont il donna laprimeur à une humble revue syndicale et dans lesquelsil flétrissait, en les dénonçant comme une reviviscencede lesclavage antique, deux plaies très modernes : le sur-menage et le travail du dimanche. Comme bien on pense, cest dans une mutuelle accep-tation des lois évangéliques quil plaçait la solution dela question sociale. « Le jour, disait-il, où tous les puis-sants de la terre mettraient en oeuvre dans leur vie lagrande, lunique maxime évangélique : « Aimez le pro-chain comme vous-même, faites pour les autres ce quevous désirez quils fassent pour vous ; » ce jour-là, lapai-sement se ferait bien vite dans les masses laborieuses etsouffrantes, et laurore de la paix sociale, se levant dusein des ténèbres où la société agonise, illuminerait lesâmes et ramènerait partout lespérance et la vie (). » 1. Les Enfants de Paris: Le Surmenage, p. Le Marquis de Ségur. ?M & CHAPITRE VIL que le bien accompli par les œuvres aux-quelles il avait collabore remplissait le cœur de Ségur despérance, la progression devenue effrayantede la perversité publique brisait ce même cœur, sibien quà certains jours lespérance sen échappaitcomme pour ne plus revenir. Car il aimait éperdûmentla France, et sa patrie lui était dautant plus chèrequelle était restée pendant des siècles le soldat de Dieudans le monde. Il avait cru longtemps — en dehors de toute préfé-rence politique — à la possibilité dun relèvement com-plet, non seulement militaire et financier, mais aussi,mais surtout moral. A cet égard, la conclusion de lal-liance franco-russe lui était apparue « comme lauroreet le lever même du salut. » Il vibra alors à lunisson desfoules dont les journaux venaient lui redire dans sa re-traite lentho


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